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Magdalena Martullo-Blocher veut une nouvelle centrale nucléaire

La conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (UDC/GR) estime que la Suisse ne peut pas se passer de ses centrales nucléaires (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
La conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (UDC/GR) estime que la Suisse ne peut pas se passer de ses centrales nucléaires (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
La conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (UDC/GR) estime que la Suisse ne peut pas se passer de ses centrales nucléaires (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER
La conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (UDC/GR) estime que la Suisse ne peut pas se passer de ses centrales nucléaires (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER


Publié le 22.07.2021


La Suisse est menacée par une pénurie d'électricité, selon la conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (UDC/GR). Il faut donc poursuivre l'exploitation des centrales nucléaires existantes et, à terme, en construire une nouvelle, estime-t-elle.

L'énergie photovoltaïque, hydroélectrique ou les importations d'électricité en provenance de l'UE ne permettront pas de combler le déficit en électricité, indique Mme Martullo-Blocher dans une interview publiée jeudi dans le Blick. La Suisse ne peut pas se permettre de fermer ses centrales nucléaires et de perdre un tiers de sa production d'électricité, souligne-t-elle.

Et d'ajouter que la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga doit maintenant prendre ses responsabilités et résoudre le problème de la pénurie d'électricité. Elle doit déterminer avec les exploitants de centrales nucléaires comment prolonger de manière sûre et efficace la durée d'exploitation des installations existantes.

Selon les experts, une prolongation de dix ans serait possible, indique l'élue UDC. Dans le cas d'une concession, on suppose une durée d'exploitation de 50 ans. La dernière centrale serait débranchée en 2035, soit demain à l'échelle de la production électrique, relève-t-elle.

Centrale à gaz

Elle reconnaît que la prolongation de la durée de vie des centrales aura un coup mais que celui-ci sera faible comparé aux pannes de courant qui pourraient autrement paralyser toute la Suisse. Mme Martullo-Blocher ajoute que Simonetta Sommaruga doit en outre négocier avec l'UE; on verrait ainsi rapidement si l'UE peut fournir de l'électricité.

La ministre de l'énergie devrait en outre prévoir comme filet de sécurité une centrale à gaz, estime la conseillère nationale. Et d'ajouter qu'à terme, de nouvelles technologies telles que la géothermie, l'hydrogène mais aussi l'énergie nucléaire doivent être prises en considération. La Suisse est déjà le troisième pays le plus cher d'Europe pour l'électricité industrielle, relève-t-elle.

Idée "absurde" pour les Vert-e-s

La réaction des Vert-e-s ne s'est pas fait attendre. Dans une prise de position, la députée Delphine Klopfenstein Broggini estime la proposition "absurde". "Une nouvelle centrale ne contribue en rien à effectuer rapidement le tournant énergétique. Il faut des décennies pour qu'elle produise de l'électricité."

De plus, "une centrale représente un gros risque sécuritaire", poursuit la Genevoise, qui souligne également la problématique des déchets "pour lesquels nous n'avons toujours pas de solution".

"L'énergie renouvelable est notre avenir énergétique, comme l'a confirmé la population suisse en acceptant la Stratégie énergétique 2050. On doit définitivement tourner le dos au nucléaire", conclut la conseillère nationale. De bonnes alternatives renouvelables existent et elles sont meilleur marché que l'énergie nucléaire. "Il s'agit maintenant de passer à la vitesse supérieure."

Quatre centrales nucléaires sont actuellement en service en Suisse: Beznau I et II, Leibstadt et Gösgen. La centrale de Mühleberg (BE) a été mise hors service à la fin 2019. Les dates d'arrêts des autres réacteurs n'ont pas encore été fixées.

ats

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