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Manifestants contre un projet de centre commercial près de Genève

Les opposants ne veulent pas d'un centre commercial à Saint-Genis-Pouilly en France voisine. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Les opposants ne veulent pas d'un centre commercial à Saint-Genis-Pouilly en France voisine. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Le député et ancien maire de Genève Rémy Pagani est venu soutenir les opposants au centre commercial. Il est inquiet de l'impact de plusieurs initiatives économiques dans la zone pour des rivières. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Le député et ancien maire de Genève Rémy Pagani est venu soutenir les opposants au centre commercial. Il est inquiet de l'impact de plusieurs initiatives économiques dans la zone pour des rivières. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Les opposants ne veulent pas d'un centre commercial à Saint-Genis-Pouilly en France voisine. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Les opposants ne veulent pas d'un centre commercial à Saint-Genis-Pouilly en France voisine. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Le député et ancien maire de Genève Rémy Pagani est venu soutenir les opposants au centre commercial. Il est inquiet de l'impact de plusieurs initiatives économiques dans la zone pour des rivières. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Le député et ancien maire de Genève Rémy Pagani est venu soutenir les opposants au centre commercial. Il est inquiet de l'impact de plusieurs initiatives économiques dans la zone pour des rivières. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI


Publié le 23.10.2021


Les opposants au projet de centre commercial de Saint-Genis-Pouilly, aux portes de Genève, sont remontés. Plus d'une centaine d'entre eux ont manifesté samedi après-midi dans cette ville de France voisine dans le cadre d'une affaire arrivée jusqu'au Conseil fédéral.

"Stop au béton", ont crié les personnes qui ont défilé dans le centre de cette ville de 12'000 habitants après s'être rassemblés devant la mairie. "Personne ne veut de ton centre", affichait une banderole qui mettait en cause le responsable selon les opposants, le maire Hubert Bertrand.

Parmi la foule réunie à l'appel du collectif "Stop OPEN", dont fait partie Pro Natura et qui est soutenu par le WWF Genève, se trouvaient plusieurs membres des Verts genevois ou le député et ancien maire de Genève Rémy Pagani. Le centre commercial OPEN est prévu sur une quinzaine d'hectares et doit aboutir à des centaines d'emplois pour une enveloppe de 150 millions d'euros.

Les organisations environnementales dénoncent un impact sur deux rivières, dont l'Allondon, sur la biodiversité et sur la circulation routière. Jusqu'à 10'000 véhicules sont attendus en moyenne chaque jour.

Offre déjà assez large

Les protestataires déplorent aussi un ajout à une offre déjà importante en termes de centres commerciaux sur 10 km2 entre Genève et la France voisine. L'affaire dure depuis une trentaine d'années, mais la préfecture a récemment avalisé le projet. "Les études ont été mal ficelées", a affirmé une membre du collectif à Keystone-ATS.

Autre reproche, l'entreprise a commencé les travaux préparatoires trop tôt. Les opposants ont obtenu une interruption, avant une relance en octobre. "Il y a de l'eau, beaucoup d'eau" dans la zone, dit la membre du collectif qui a mandaté un avocat spécialiste de l'environnement après des analyses d'un hydrogéologue.

Après la condamnation récente de l'Etat français à réparer l'injustice climatique, les opposants souhaitent un effet sur le projet de centre commercial. Alors qu'une décision judiciaire est attendue, "on demande aux tribunaux de faire leur travail" en condamnant les collectivités, les investisseurs ou l'Etat, affirment également les membres du collectif.

Autre affaire dans la région

L'hydrogéologue, comme M. Pagani, est lui venu dans la foule défendre également une autre lutte: du PCB, une substance suspectée d'être cancérigène et polluante, a été identifié dans l'Oudar, un affluent de la Versoix. L'expert accuse une collectivité d'avoir pris d'autres échantillons dans d'autres zones et veut attaquer l'Etat français.

De son côté, l'ancien maire de Genève va à nouveau interpeller le Conseil d'Etat, quelques mois après une première question. Selon lui, le gouvernement minimise le problème.

Jusqu'au Conseil fédéral

L'affaire du centre commercial est elle remontée il y a quelques mois jusqu'au Conseil fédéral. Mentionnant une Convention internationale sur l'impact sur l'environnement, la conseillère nationale Delphine Klopfenstein Broggini (Verts/GE) en avait appelé au gouvernement.

Le Conseil fédéral avait répondu que le projet ne lui avait pas été notifié par la France, contrairement aux obligations de celle-ci. Il a reconnu un probable impact sur le trafic routier et sur les rivières de la zone. En mars, le Grand Conseil genevois avait lui voté une motion demandant au Conseil d'Etat de s'opposer au site.

ats

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