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Manifestation à Genève contre la hausse des primes maladie

Des centaines de Genevois ont manifesté contre la hausse des primes maladie (archives). © KEYSTONE/MAXIME SCHMID
Des centaines de Genevois ont manifesté contre la hausse des primes maladie (archives). © KEYSTONE/MAXIME SCHMID
Plusieurs centaines de citoyens et de représentants de partis politiques ont demandé samedi des diminutions des primes d'assurance maladie lors d'un rassemblement à Genève. © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Plusieurs centaines de citoyens et de représentants de partis politiques ont demandé samedi des diminutions des primes d'assurance maladie lors d'un rassemblement à Genève. © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 18.11.2017


Deux femmes ont drainé un mouvement citoyen et plusieurs partis genevois pour demander une diminution des primes d'assurance maladie. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi après-midi à Genève.

"Assurés, abusés. Pas de profit sur notre santé" ou "Non, non, non aux cotisations", criaient les participants. Ils étaient environ 500, selon la police, et jusqu'à 800 selon les organisateurs.

A l'origine du rassemblement, deux citoyennes ont lancé en août un ras-le-bol suivi par près de 6000 personnes sur un réseau social. Elles ont ensuite converti ce mouvement en un collectif de Lutte contre l'augmentation des primes d'assurance-maladie (LCAPAM).

Un groupe de travail s'est réuni environ toutes les trois semaines avec des membres de chacun des partis largement représentés samedi, en dehors du PLR et de l'UDC. "Nous sommes contentes. On ne savait pas si nous ne serions que deux" à la manifestation, a dit à l'ats l'une des organisatrices dont les primes de son ménage atteignent 17% des revenus.

Jusqu'à 20% de revenus

Et pour autant, elle considère que cette participation reste peu élevée par rapport au problème du coût de l'assurance maladie pour les citoyens. "Nous ne voulons pas faire de politique", dit-elle. "On remanie" la loi sur l'assurance maladie (LAMal) et la lutte s'arrêtera, ajoutait la seconde organisatrice.

Leur souhait est de "se rallier à quelque chose d'existant" ou d'améliorer la lutte pour une initiative populaire qui "changerait le système" d'assurance-maladie. Tous ces citoyens disent payer entre 10 et 20% de leurs revenus pour leurs cotisations. Les deux femmes souhaitent désormais une table ronde qui rassemblerait notamment les ministres genevois et vaudois de la santé Mauro Poggia et Pierre-Yves Maillard.

Malgré cette coalition avec les partis, des manifestants appelaient ces formations à ne pas récupérer cette initiative. "On veut des citoyens apolitiques devant. On veut les partis politiques derrière", scandaient-ils.

Les représentants de ces formations s'accordaient d'ailleurs sur le mot d'ordre mais défendaient chacun leur solution. Le vice-président du Mouvement citoyens genevois (MCG) Daniel Sormanni a été hué par certains militants de gauche alors qu'il vantait le combat de M. Poggia contre la pression des caisses maladie au Parlement fédéral et pour faire diminuer les cotisations.

Augmentation en 2018

Ensemble à Gauche, le PS et les Verts ont plaidé pour leur initiative cantonale pour plafonner les primes à 10% des revenus. Le premier avec le Parti radical de gauche (PRG) et le Parti du travail ont appelé à une caisse unique genevoise.

Alors que les Verts soulignaient leur initiative cantonale contre la pollution de l'air. Et que le PDC demandait aux citoyens de soutenir les initiatives populaires fédérales lancées récemment. La première souhaite interdire aux parlementaires de siéger dans les directions des caisses maladie. La seconde veut donner aux cantons la liberté d'établir une institution chargée de compenser les coûts de l'assurance obligatoire.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a annoncé début octobre une augmentation des primes d'assurance maladie de 4% en moyenne en 2018 pour les adultes et de 5% pour les enfants. Mais certains assurés verront les leurs exploser de 21,9%.

ats

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