La Liberté

Manifestations contre les retraites en France: affluence en repli

Les opposants à une réforme des retraites manifestaient dans toute la France. © KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA
Les opposants à une réforme des retraites manifestaient dans toute la France. © KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA
Les rangs des opposants à la réforme des retraites étaient beaucoup plus clairsemés mardi dans les rues de Paris que jeudi passé. © KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON
Les rangs des opposants à la réforme des retraites étaient beaucoup plus clairsemés mardi dans les rues de Paris que jeudi passé. © KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON


Publié le 10.12.2019


Des dizaines de milliers personnes ont défilé mardi en France contre la réforme des retraites dans le calme, mais la participation a été moins importante que celle du 5 décembre. Les autorités ont annoncé 180'000 manifestants dans une cinquantaine de villes.

Quasiment partout, la participation dans les cortèges a été plus que divisée par deux, d'une mobilisation à l'autre. Ainsi, les autorités annonçaient 12'000 participants à Toulouse et à Marseille (contre respectivement 33'000 et 25'000 jeudi dernier), 9500 à Lyon (contre 21'000), 9000 à Bordeaux (contre 20'000), 9000 à Nantes (contre 19'000).

A Montpellier, on a même compté trois fois moins de monde dans le cortège, avec 6400 participants et à Bayonne quatre fois moins (2500 au lieu de 10'000), toujours selon les préfectures.

A Paris, les syndicats revendiquent 180'000 manifestants mardi à Paris contre 250'000 le 5 décembre, a indiqué à l'AFP le numéro un du syndicat Force Ouvrière (FO), Yves Veyrier.

Contrairement à celle de jeudi qui n'avait pu démarrer pendant plus de deux heures à cause de heurts, le cortège, plus clairsemé, a avancé vite et dans une ambiance détendue. Les premiers manifestants sont arrivés à 16h30, deux heures après le départ.

"Pour une retraite totale, contre le recul social", scandaient notamment les manifestants. Parmi les autres slogans: "On ne veut pas mourir au travail", "la retraite avant l'arthrite" ou encore "poing levé contre la retraite à points".

"Le mécontement reste aussi haut"

Grève oblige, beaucoup de manifestants poussaient un vélo. Dans la foule, cheminots, étudiants, syndicalistes, quelques blouses blanches et "gilets jaunes" mais surtout beaucoup d'enseignants.

La mobilisation "reste importante", mais "il y a moins de monde à Paris" ainsi "qu'en province", a commenté Philippe Martinez, secrétaire général du syndicat CGT, juste avant le départ du cortège.

Jeudi dernier, la manifestation parisienne avait rassemblé 65'000 personnes selon le ministère de l'intérieur, 250'000 pour la CGT. Dans toute la France, les manifestations avaient rassemblé 806'000 personnes, selon le ministère, 1,5 million d'après la CGT, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 2010 et la dernière contestation sur les retraites.

Si la mobilisation dans la rue est en repli, "le mécontentement reste aussi haut", a fait valoir Philippe Martinez. Selon lui, il n'y a pas que "la rue qui compte" et il faut "prendre ce mouvement dans son ensemble".

Plusieurs responsables de gauche étaient également présents à la manifestation. "Nous voulons le retrait de la retraite à points. Qu'un gouvernement roule des mécaniques, c'est assez ordinaire, on en a connu d'autres qui prétendaient qu'ils ne céderaient jamais rien", a jugé Jean-Luc Mélenchon (LFI).

"Je suis pour que la mobilisation se prolonge tant que le gouvernement n'entendra pas raison et la raison. Il faut remettre à plat l'intégralité de la réforme", a fait valoir le premier secrétaire du PS Olivier Faure.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11