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Manuel Valls à Calais pour affirmer le rôle de la France

Patrouille de la police française sur le site d'Eurotunnel à Calais (Image d'illustration/Archives). © Keystone/EPA/IAN LANGSDON
Patrouille de la police française sur le site d'Eurotunnel à Calais (Image d'illustration/Archives). © Keystone/EPA/IAN LANGSDON


Publié le 31.08.2015


Au lendemain d'un discours plutôt généreux sur l'accueil des migrants, Manuel Valls se rend lundi à Calais, un lieu emblématique de la crise migratoire. Il y évoquera la coopération de la France avec le Royaume-Uni, avant une réunion européenne le 14 septembre.

Le Premier ministre français est accompagné de son ministre de l'Intérieur et de deux commissaires européens. Il visitera dans la matinée le centre d'accueil Jules Ferry, qui jouxte "la jungle" où vivent des milliers d'hommes et de femmes désireux de rejoindre l'Angleterre.

En fin de matinée, le Premier ministre ira sur le site d'Eurotunnel. De nouvelles barrières visant à bloquer les migrants ont été installées début août, aux frais des Britanniques. Eurotunnel a dénombré jusqu'à 2000 tentatives d'intrusion par nuit fin juillet, avec plusieurs morts au cours de l'été.

Le Premier ministre rendra visite aussi aux forces de l'ordre chargées d'assurer la sécurité sur le site. Il se rendra enfin à l'hôpital de Calais, qui doit gérer l'accueil de nombreux migrants.

"Gouvernement mobilisé"

Pour Manuel Valls, ce déplacement à Calais vise à montrer qu'"en pleine crise des migrants, le gouvernement est mobilisé et que la France est à l'initiative avec l'Allemagne", a souligné son entourage. Il devrait afficher sa "fermeté" vis à vis de l'immigration économique irrégulière.

Il s'emploiera également à montrer que la France n'est pas passive. Même si les 60'000 demandeurs d'asile prévus cette année dans l'Hexagone sont bien loin de la prévision record de 800'000 côté allemand.

Besoin d'"humanité"

Dimanche, devant les militants socialistes en clôture de l'université PS à La Rochelle, Manuel Valls avait insisté sur le besoin d'"humanité" et de "responsabilité" à l'égard des migrants. Ils "fuient la guerre, les persécutions, la torture, les dictatures (et) doivent être accueillis (...) traités dignement, abrités, soignés", a déclaré le Premier ministre.

A l'appel de Berlin, Londres et Paris, les ministres de l'Intérieur de l'Union européenne se réuniront le 14 septembre "pour avancer concrètement" face à la crise migratoire. Actuellement, l'Europe peine à trouver des solutions à l'afflux de réfugiés, syriens notamment.

L'Italie, qui figure avec la Grèce et la Hongrie parmi les pays les plus exposés à l'entrée de migrants, a annoncé son intention de faire de la création d'un droit d'asile européen "la bataille des prochains mois".

ats, afp

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