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Médicaments innovants mais chers: des propositions de financement

L'OFSP et la pharma ont actuellement besoin de près de sept mois pour fixer le prix d'un nouveau médicament innovant, retardant d'autant sa mise sur le marché. Avec la proposition d'Avenir Suisse, il serait disponible dès qu'il serait autorisé par Swissmedic. © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
L'OFSP et la pharma ont actuellement besoin de près de sept mois pour fixer le prix d'un nouveau médicament innovant, retardant d'autant sa mise sur le marché. Avec la proposition d'Avenir Suisse, il serait disponible dès qu'il serait autorisé par Swissmedic. © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER


Publié le 30.03.2023


Les médicaments innovants ont parfois des prix exorbitants. Le plus cher autorisé à ce jour en Suisse coûte plus de deux millions de francs par dose. Afin de pouvoir financer leur usage, Avenir Suisse propose un modèle à trois piliers.

Le traitement des maladies devient de plus en plus spécifique grâce aux progrès de la recherche pharmaceutique, constate le groupe de réflexion Avenir Suisse mercredi dans un communiqué. L'industrie pharmaceutique ne peut plus dès lors répercuter les coûts de leur développement que sur un nombre limité de patients.

Elle ne peut en outre pas dicter ses prix, mais doit les négocier avec l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Un processus qui a duré en moyenne 217 jours en 2021, selon Avenir Suisse.

Dans une nouvelle étude, le groupe de réflexion propose un modèle à trois piliers qui, d'une part, garantit la viabilité financière des caisses maladie et, d'autre part, permet un accès rapide aux nouvelles méthodes de traitement.

Trois piliers

Il s'agirait d'abord pour les caisses-maladie de rembourser les médicaments innovants à un prix provisoire dès le premier jour suivant leur autorisation par l'institut des produits thérapeutiques Swissmedic. L'OFSP et le fabricant auraient alors un an pour fixer le prix.

Dans un deuxième temps, le prix définitif d'un médicament innovant serait fixé en fonction des économies réalisées grâce à la suppression d'un traitement de longue durée ainsi que la valeur des années de vie sauvées. La société et l'industrie pharmaceutique en profiteraient à parts égales.

Troisième étape, le remboursement provisoire de la caisse serait revu. L'étude propose une méthode qui tient compte de la valeur ajoutée pour les patients et des répercussions sur l'ensemble du système. Dans un modèle dynamique de suivi des coûts, le prix serait automatiquement adapté en fonction du chiffre d'affaires du médicament.

Si le chiffre d'affaires en Suisse devait atteindre 20 à 25 millions de francs, un remboursement aux caisses-maladie serait alors dû. Le prix pourrait ainsi être adapté lorsque les coûts de développement sont amortis et que des économies d'échelle sont réalisées, précise Avenir Suisse.

ats

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