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Mélenchon a rendu visite au prisonnier Lula à Curitiba

Jean-Luc Mélenchon a appelé à être "tous des Lula" à Curitiba. © KEYSTONE/EPA EFE/HEDESON ALVES
Jean-Luc Mélenchon a appelé à être "tous des Lula" à Curitiba. © KEYSTONE/EPA EFE/HEDESON ALVES


Publié le 06.09.2019


Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France Insoumise, a "puisé de l'énergie" auprès de l'ex-président brésilien Lula, emprisonné pour corruption, auquel il a rendu visite jeudi. Le député français effectue une tournée, qui l'a mené du Mexique à l'Amérique du Sud.

Il a rencontré des responsables politiques de gauche avant d'arriver au Brésil. L'ancien candidat à la présidentielle est le premier responsable politique national français à rendre visite en prison à Lula, avec lequel il entretient une relation personnelle ancienne.

Il a vu le prisonnier dans les locaux de la police fédérale à Curitiba (sud), où celui-ci est détenu depuis avril 2018. "Je ressors, après avoir puisé de l'énergie auprès de lui", a-t-il dit à quelques journalistes. "Je le retrouve avec la même force de caractère. Soyez tous des Lula!".

Mélenchon devant les juges

"Je l'ai trouvé très fort, à tout point de vue", a ajouté M. Mélenchon précisant que Lula, à 73 ans, "faisait neuf kilomètres tous les jours en courant" sur un tapis de course.

Luiz Inácio Lula da Silva, président de 2003 à 2010, purge une peine de huit ans et dix mois. Condamné pour avoir reçu un luxueux appartement en bord de mer de la part d'un groupe de construction en échange de faveurs dans l'attribution de marchés publics, Lula n'a cessé de clamer son innocence, se disant victime d'un complot pour l'empêcher de revenir au pouvoir.

M. Mélenchon, qui doit être jugé les 19 et 20 septembre en correctionnelle, avec cinq de ses proches, après une perquisition mouvementée au siège de la LFI en octobre 2018, a fait un parallèle entre le cas Lula et ses propres déboires judiciaires.

Lula est "condamné pour des faits indéterminés", a-t-il dit. "Il n'y a pas de limite à l'utilisation de la justice dans les procès politiques. Même Staline faisait mieux, il essayait d'avoir des aveux. Là, il n'y en a même pas".

ats, afp

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