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Merkel et Scholz tentent de mobiliser les indécis

A 24h00 de législatives totalement indécises en Allemagne, Angela Merkel a livré samedi un vibrant plaidoyer, lors de son dernier meeting en tant que chancelière, pour le candidat conservateur Armn Laschet, donné perdant face au social-démocrate Olaf Scholz. © KEYSTONE/AP/Martin Meissner
A 24h00 de législatives totalement indécises en Allemagne, Angela Merkel a livré samedi un vibrant plaidoyer, lors de son dernier meeting en tant que chancelière, pour le candidat conservateur Armn Laschet, donné perdant face au social-démocrate Olaf Scholz. © KEYSTONE/AP/Martin Meissner
A 24h00 de législatives totalement indécises en Allemagne, Angela Merkel a livré samedi un vibrant plaidoyer, lors de son dernier meeting en tant que chancelière, pour le candidat conservateur Armn Laschet, donné perdant face au social-démocrate Olaf Scholz. © KEYSTONE/AP/Martin Meissner
A 24h00 de législatives totalement indécises en Allemagne, Angela Merkel a livré samedi un vibrant plaidoyer, lors de son dernier meeting en tant que chancelière, pour le candidat conservateur Armn Laschet, donné perdant face au social-démocrate Olaf Scholz. © KEYSTONE/AP/Martin Meissner
Le SPD Olaf Scholz a lui aussi tenté samedi, lors d'un ultime meeting dans sa circonscription de Potsdam, de mobiliser les hésitants en promettant le "changement". © KEYSTONE/EPA/FRIEDEMANN VOGEL
Le SPD Olaf Scholz a lui aussi tenté samedi, lors d'un ultime meeting dans sa circonscription de Potsdam, de mobiliser les hésitants en promettant le "changement". © KEYSTONE/EPA/FRIEDEMANN VOGEL


Publié le 25.09.2021


A la veille de législatives incertaines en Allemagne, Angela Merkel et le social-démocrate Olaf Scholz ont jeté toutes leurs forces dans la bataille samedi lors de derniers meetings pour mobiliser les électeurs indécis.

Longtemps à l'écart des joutes électorales, la chancelière, qui a échoué à préparer sa succession, ne ménage plus ses efforts pour tenter de permettre à l'union conservatrice CDU-CSU d'arracher une victoire inattendue.

Une défaite de son camp ternirait en effet le bilan de celle qui va égaler, avec 16 ans à la chancellerie, le record de longévité d'Helmut Kohl.

"Ce n'est que tous les quatre ans que vous avez l'occasion de décider au niveau fédéral qui doit façonner cet avenir pour vous à Berlin", a lancé Mme Merkel à Aix-la-Chapelle, aux côtés du candidat chrétien-démocrate, l'impopulaire et maladroit Armin Laschet.

L'ancien journaliste de 60 ans "a appris la politique en partant de zéro et il dirige cet État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie comme un État fédéral prospère", a vanté la cheffe du gouvernement allemand, qui risque de devoir expédier les affaires courantes dans les mois à venir, durant les négociations pour former une nouvelle coalition au pouvoir.

"Il faut prendre les bonnes décisions (...) car il s'agit de votre pays et vous décidez de votre futur gouvernement" qui devra assurer "la prospérité, la sécurité et la paix", a souligné la dirigeante, 67 ans dont plus de trente en politique.

Depuis le retournement des sondages, au coeur de l'été, le candidat conservateur tout en rondeur, est lui-même passé à l'attaque, agitant le spectre d'un virage à gauche avec Olaf Scholz, le pourtant très modéré chef de file du SPD, ministre des Finances d'Angela Merkel depuis 2018.

Joker inattendu

Alors que le centre-droit a toujours récolté plus de 30% des suffrages aux scrutins nationaux et fourni au pays cinq des huit chanceliers de l'après-guerre, les conservateurs sont menacés de leur pire score électoral.

Dans les récents sondages, les sociaux-démocrates sont en tête avec quelque 25% des intentions de vote, contre 21 à 23% des suffrages pour la CDU/CSU.

Mais l'écart s'est resserré dans la dernière ligne droite.

La glissade dans les sondages d'Armin Laschet a propulsé le vice-chancelier Olaf Scholz, âgé de 63 ans, en joker inattendu. Lui aussi a tenté samedi, lors d'un ultime meeting dans sa circonscription de Potsdam, de mobiliser les hésitants en promettant le "changement".

Avec son flegme habituel, qui confine à l'ennui selon ses détracteurs, il a promis une hausse du salaire minimum et a adressé un clin d'oeil appuyé aux nombreux jeunes qui ont manifesté la veille pour le climat et qui ont selon lui le mérite de "mettre le doigt sur la plaie".

Son expérience de grand argentier rassurent aussi les électeurs allemands, qui semblent en quête du meilleur héritier d'une chancelière qui bénéficie toujours d'une popularité au zénith.

Cette préoccupation pousse chacun des candidats à revendiquer sa proximité avec Angela Merkel et laisse augurer de la poursuite d'un cap centriste et pro-européen après le départ de la chancelière.

L'offensive menée ces derniers jours par les conservateurs contre l'épouvantail d'une coalition "rouge" englobant sociaux-démocrates, écologistes et gauche radicale pourrait cependant avoir porté ses fruits auprès d'une partie de l'électorat.

Traumatisme

Malgré l'importance des questions climatiques dans la campagne, et le traumatisme du pays touché par des crues meurtrières en juillet, la cause écologiste n'a pas progressé autant que l'espéraient les "Grünen", un temps donnés en lice pour décrocher la chancellerie.

La candidate des Verts Annalena Baerbock obtiendrait 15% des suffrages, s'adjugeant la troisième place, devant le parti libéral FDP autour de 11%.

Les Verts devraient néanmoins jouer un rôle pivot dans la future coalition, dont la formation s'annonce encore plus complexe que par le passé: elle devrait nécessiter trois partis pour succéder à l'actuelle "GroKo" (grande coalition) composée de l'Union CDU/CSU et du SPD.

Dans l'éventail des coalitions possibles, une majorité dominée par la gauche et les Verts, ou associant les libéraux et le centre droit, influerait sur les choix de politique budgétaire, fiscale, climatique du pays, et ses orientations diplomatiques.

ats, afp

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