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Mesures d'accompagnement: référendum en cas d'assouplissement

Pour Paul Rechsteiner, il est exclu de céder à l'UE sur les mesures d'accompagnement (archives). © KEYSTONE/LUKAS LEHMANN
Pour Paul Rechsteiner, il est exclu de céder à l'UE sur les mesures d'accompagnement (archives). © KEYSTONE/LUKAS LEHMANN


Publié le 28.06.2018


L'Union syndicale suisse (USS) lancera un référendum contre tout affaiblissement des mesures d'accompagnement, en discussion entre la Suisse et l'UE, avertit son président Paul Rechsteiner. Selon lui, il n'y a aucune raison de négocier sur la protection des salaires.

"La protection des salaires suisses était une condition préalable à tous les succès électoraux pour les accords bilatéraux", avec l'Union européenne (UE), déclare M. Rechsteiner dans un entretien diffusé jeudi par le journal alémanique Neue Zürcher Zeitung.

Disant être prêt à des concessions sur ces mesures qui protègent les travailleurs suisses de la sous-enchère salariale et des conditions de travail abusives, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a "brisé toutes les règles", s'emporte le conseiller aux Etats (PS/SG).

Pour affaiblir la protection salariale, il faut changer la loi et les syndicats lanceront un référendum contre cette mesure, met en garde M. Rechsteiner. Il remarque que l'UE essaye depuis dix ans déjà de l'affaiblir, mais que le Conseil fédéral a jusqu'ici toujours combattu avec succès cette exigence.

Le président de l'USS se dit ouvert au dialogue en politique intérieur. Mais les accords bilatéraux ne sont possibles que si les intérêts sociaux sont protégés en Suisse et la "protection des salaires n'est pas négociable", poursuit-il.

ats

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