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Michael Lauber se représentera même en cas d'enquête disciplinaire

Le procureur général Michael Lauber fait l'objet de critiques à deux mois de sa réelection par le Parlement (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Le procureur général Michael Lauber fait l'objet de critiques à deux mois de sa réelection par le Parlement (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER


Publié le 27.04.2019


Michael Lauber n'a pas l'intention de retirer sa candidature à une réélection à la tête du Ministère public de la Confédération même en cas d'enquête disciplinaire à son encontre. Une éventuelle troisième rencontre avec le président de la FIFA crée la controverse.

"Je suis convaincu que c'est une situation que je dois maîtriser et que je peux expliquer", a déclaré samedi le procureur général de la Confédération au micro de la radio SRF. Interrogé sur un éventuel retrait de sa candidature pour un troisième mandat au MPC, M. Lauber a répondu qu'une procédure disciplinaire ne changerait rien à sa décision.

La polémique a trait à une troisième rencontre avec Gianni Infantino qu'il aurait tue. "Au vu des documents internes que nous avons consultés, tels les agendas et SMS, on en déduit que cette rencontre a bien eu lieu", selon Michael Lauber. Cela a été dit à l'Autorité de surveillance du MPC. "Mais je ne me souviens pas de cette rencontre", a-t-il poursuivi.

Selon lui, de telles rencontres relèvent du "courant normal". Il se souvient ainsi parfaitement de la deuxième rencontre simplement parce qu'il avait dû changer souvent de train et qu'il était arrivé très en retard.

Pas pertinent

Il s'agit toujours de la même chose, de la préparation des données, de la classification et de la demande de coopération. La question est de savoir comment lui, Michael Lauber, peut faire avancer une procédure complexe par son réseau. Ces réunions informelles ne sont jamais prises en compte dans la procédure quand lui-même est présent, a poursuivi M. Lauber.

Il rejette catégoriquement les accusations selon lesquelles il aurait menti ou caché des informations. "Je ne peux dire que ce que je sais", poursuit-il. "Je ne mens pas." Gianni Infantino n'a été à aucun moment soit partie à la procédure, soit prévenu, a-t-il précisé.

Enquête préliminaire

L'Autorité de surveillance du MPC examine actuellement s'il y a lieu d'ouvrir une enquête disciplinaire contre le procureur général. Elle se penche notamment sur cette troisième rencontre présumée avec Gianni Infantino et sur les raisons qui ont poussé M. Lauber à ne pas la révéler. Elle avait déjà blâmé le procureur pour ne pas avoir établi de procès-verbaux d'autres rencontres.

Le chef du MPC a lui souligné que d'autres problèmes liés aux enquêtes du MPC sur les scandales liés au football sont urgents. Il y a des demandes de récusation ainsi que des délais de prescription. Cette année, le Parquet fédéral devra décider s'il y a lieu d'intenter des poursuites ou non.

ats

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