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Pas d'engagement à un cessez-le feu entre Arménie et Azerbaïdjan

De violents combats opposent l'Azerbaïdjan à des séparatistes soutenus par l'Arménie. © KEYSTONE/EPA/AZIZ KARIMOV
De violents combats opposent l'Azerbaïdjan à des séparatistes soutenus par l'Arménie. © KEYSTONE/EPA/AZIZ KARIMOV
De violents combats opposent l'Azerbaïdjan à des séparatistes soutenus par l'Arménie. © KEYSTONE/EPA/AZIZ KARIMOV
De violents combats opposent l'Azerbaïdjan à des séparatistes soutenus par l'Arménie. © KEYSTONE/EPA/AZIZ KARIMOV


Publié le 31.10.2020


L'Arménie et l'Azerbaïdjan ne se sont pas engagés à un nouveau cessez-le-feu lors de la rencontre de leurs chefs de la diplomatie. Ils ont convenu de mesures destinées à abaisser la tension, promettant notamment de ne pas viser les civils, ont indiqué les médiateurs.

Le ministre arménien des Affaires étrangères, Zohrab Mnatsakanian, et son homologue azerbaïdjanais, Djeyhoun Baïramov se sont rencontrés vendredi à Genève pour des pourparlers visant à tenter de trouver une solution au conflit armé au Nagorny Karabakh, qui a fait plus de 1000 morts en un peu plus d'un mois.

Les médiateurs français, russes et américains, réunis au sein du "groupe de Minsk", ont indiqué dans un communiqué avoir appelé les belligérants à appliquer un précédent accord cessez-le-feu.

Les deux parties ont tenu "un échange de vues ouvert et substantiel afin de clarifier leurs positions de négociations" sur les points de blocage dans l'accord de cessez-le-feu conclu le 10 octobre à Moscou, réaffirmé depuis à Paris et à Washington, poursuivent les médiateurs.

Ils ont également "convenu de prendre un certain nombre de mesures sur une base urgente", selon le texte. Il s'agit de "ne pas viser délibérément les populations civiles ou des cibles non-militaires, conformément aux lois humanitaires internationales", poursuit-il. Ils vont aussi "se livrer activement à l'application du recouvrement et de l'échange de dépouilles sur le champ de bataille".

Listes de prisonniers

Les deux voisins devraient en outre fournir d'ici une semaine des listes de prisonniers de guerre à la Croix-Rouge "afin de permettre un accès et en vue d'un futur échange".

Et ils se sont engagés à fournir des informations dans le cadre de discussions visant à établir des mécanismes vérifiant la tenue d'un cessez-le-feu. "Les co-présidents vont poursuivre leur travail avec intensité pour parvenir à un règlement pacifique du conflit", indique le communiqué.

Le Nagorny Karabakh a fait sécession de l'Azerbaïdjan dans les années 1990 à l'issue d'une guerre ayant fait 30'000 morts et des centaines de milliers de déplacés. L'indépendance du Nagorny Karabakh, soutenu économiquement et militairement par Erevan, n'a pas été reconnue par la communauté internationale, ni même par l'Arménie.

Depuis le 27 septembre, les forces azerbaïdjanaises et celles du Nagorny Karabakh soutenues par Erevan s'affrontent à nouveau. Jusqu'ici, trois tentatives de trêve humanitaires ont volé aux éclats.

Selon des bilans partiels, plus de 1250 personnes dont plus de 130 civils ont été tuées au cours de ces affrontements, les pires depuis la guerre des années 1990. Le président russe Vladimir Poutine, dont le pays fait traditionnellement office d'arbitre dans la région, a évoqué la semaine dernière un bilan s'approchant de 5000 morts.

ats, afp

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