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Netanyahu appelle Gantz à la formation d'un gouvernement d'union

L'appel à un gouvernement d'union constitue un changement de ton abrupt pour Benjamin Netanyahu. © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI
L'appel à un gouvernement d'union constitue un changement de ton abrupt pour Benjamin Netanyahu. © KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI


Publié le 19.09.2019


Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé jeudi son rival Benny Gantz à la formation d'un gouvernement d'union nationale "aussi large que possible". Selon lui, "il n'y a pas d'autre choix", deux jours après des élections sans vainqueur.

"Lors des élections, j'ai appelé à la mise en place d'un gouvernement de droite. Malheureusement, les résultats des élections montrent que cela n'est pas possible. Le peuple n'a pas tranché entre les deux blocs", a déclaré M. Netanyahu dans un message vidéo.

Deux jours après les législatives, les résultats encore provisoires créditent le Likoud de M. Netanyahu de 32 sièges sur les 120 de la Knesset, contre 33 pour le parti Kahol Lavan ("bleu-blanc") de l'ancien général Benny Gantz.

Et en ajoutant leurs alliés respectifs et potentiels, des partis religieux et/ou très marqués à droite pour M. Netanyahu et des formations à gauche ou arabes pour M. Gantz, le compteur tombe à 56 députés dans chaque camp. C'est en-dessous de la barre de 61 pour obtenir une majorité à la Knesset.

"Benny, nous devons mettre en place un gouvernement d'union le plus large possible aujourd'hui. Le peuple attend de nous deux que nous prenions nos responsabilités et que nous agissions en coopération", a ajouté M. Netanyahu, prenant le pays par surprise.

"C'est pourquoi je t'appelle Benny. Rencontrons-nous aujourd'hui, à n'importe quel moment, pour faire avancer ce processus qui est plus que jamais d'actualité. Nous n'avons pas le droit d'aller vers une troisième élection - je suis contre. L'ordre du jour - un gouvernement d'union large, aujourd'hui", a souligné le Premier ministre.

Il s'agit d'un changement de ton abrupt pour M. Netanyahu. Mercredi soir, il affirmait encore que le pays n'avait que deux choix: soit un gouvernement de droite dirigé par lui, soit un "gouvernement dangereux qui repose sur les partis arabes", une attaque indirecte contre M. Gantz qui avait promis à ouvrir des discussions avec les formations arabes dans l'espoir d'arriver à une coalition.

ats, afp

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