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Nette baisse du chômage en Suisse au deuxième trimestre (OFS)

Entre avril et juin, le nombre de chômeurs de longue durée a baissé d'environ 10% sur un an, mais la durée médiane de chômage est restée peu ou prou inchangée, à 269 jours. (archives) © KEYSTONE/GAETAN BALLY
Entre avril et juin, le nombre de chômeurs de longue durée a baissé d'environ 10% sur un an, mais la durée médiane de chômage est restée peu ou prou inchangée, à 269 jours. (archives) © KEYSTONE/GAETAN BALLY


Publié le 20.08.2019


La situation sur le marché du travail s'est améliorée au 2e trimestre en Suisse. Le taux de chômage calculé selon les indications du Bureau international du Travail (BIT) a reculé de 0,4 point sur un an, à 4,2%, indique mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Corrigée des variations saisonnières, la contraction atteint 0,1 point à 4,5%.

Le nombre de personnes actives disposant d'un emploi ont progressé de 1,1% à 5,1 millions. La progression est très marquée pour les femmes (+2,0%), tandis que la statistique a stagné (+0,3%) chez les hommes, révèle l'enquête suisse sur la population active (ESPA).

Calculée en équivalents plein temps (ept), la hausse a atteint 1,0%. Le nombre de postes à 100% n'a que légèrement augmenté (+0,2%) chez les hommes, bien moins que chez les femmes (+2,3%). La statistique corrigée des variations saisonnières présente une hausse respective d'ept de 0,4% et 0,3%.

Le chômage des jeunes (15-24 ans) a reculé à 6,2%, contre 6,4% douze mois auparavant. Du côté des seniors, la proportion de sans emploi est restée inchangée à 3,9%.

Le chômage de longue durée - soit un an ou plus - concernait 84'000 personnes à fin juin, contre 93'000 au terme du deuxième trimestre 2018. La durée médiane de la période de chômage n'a pratiquement pas bougé, à 269 jours.

Temps partiel en hausse

L'OFS a constaté également un recours plus fréquent au travail à temps partiel, qui concernait à fin juin quelque 1,8 millions de personnes (+1,9%). Dans ce groupe, 365 000 travailleurs étaient en sous-emploi, c'est-à-dire qu'ils souhaitaient travailler davantage.

Entre avril et juin, la main d'oeuvre étrangère s'est étoffée de 2,7% sur un an, à 1,6 million de personnes. Le nombre de travailleurs suisses occupés a fait du surplace (+0,3%) à 3,5 millions. Parmi les étrangers, les titulaires d'un autorisation d'établissement temporaire (permis L ou B) ont connu la plus forte poussée (+5,7%). Les frontaliers (+1,7% à 320'000 personnes) et les permis C (+1,4%) viennent ensuite.

Les titulaires d'un permis L mais qui sont en Suisse depuis moins de 12 mois ont en revanche reculé (-0,6%) dans la statistique.

Calculé sur la base des personnes actives, le taux de chômage publiés par l'OFS permet une comparaison internationale, contrairement aux chiffres du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), qui prennent en compte les personnes inscrites à un Office régional de placement. En juillet, le taux de chômage compilé par le Seco atteignait 2,1% de la population.

Avec un chômage BIT à 4,2% de la population active, la Suisse présente néanmoins une situation meilleure à celle prévalant dans l'Union européenne (6,3%) et dans la zone euro (7,5%), malgré des baisses significatives des sans-emploi sur le Vieux continent.

Le chômage des jeunes s'est également contracté, mais reste à un niveau très élevé en Europe, respectivement de 14,1% et 15,6%.

ats, awp

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