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Nouveaux heurts à Barcelone après l'arrestation d'un rappeur

La contestation ne faiblit pas à Barcelone. © KEYSTONE/EPA/MARC CARNICE
La contestation ne faiblit pas à Barcelone. © KEYSTONE/EPA/MARC CARNICE


Publié le 27.02.2021


Fourgonnette de police incendiée, poubelles en feu et pillages: onze jours après l'arrestation en Espagne du rappeur Pablo Hasél, les manifestations ne faiblissaient pas à Barcelone. Un nouveau rassemblement a dégénéré samedi en affrontements avec la police.

La manifestation, dont le mot d'ordre était "Lluitar, crear poder popular", ("combattre, créer du pouvoir populaire", en français), se tenait notamment en soutien au rappeur condamné et emprisonné pour des tweets attaquant la monarchie et les forces de l'ordre, mais portait globalement d'autres revendications sociales.

Le rassemblement a dégénéré en début de soirée, donnant lieu à des actes de vandalisme et au saccage d'agences bancaires dont l'une a été incendiée.

Vitrines brisées, façades taguées et jets de cocktail Molotov dont l'un a brûlé un fourgon de police: plusieurs "émeutiers encapuchonnés" s'en sont pris, selon plusieurs tweets de la police catalane "aux commerces, et en particulier aux banques". Elle a confirmé qu'un de ses véhicules avait été brûlé, tout comme de nombreuses poubelles ou conteneurs.

Dix arrestations

Au moins dix personnes ont été arrêtées au cours de ces affrontements, a indiqué la police catalane sur Twitter, dont l'une est "impliquée dans l'incendie de la camionnette".

Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez a jugé dans un tweet "inacceptables les actes de vandalisme et de violence qui ont secoué cette nuit Barcelone", apportant tout son "soutien" à la police.

Depuis la mi-février, plus de 110 manifestants ont été interpellés dans cette région du nord-est, selon la police.

Pablo Hasél, 32 ans, a été condamné à neuf mois de prison pour apologie du terrorisme, pour avoir traité le roi Juan Carlos Ier de "mafieux", avoir fait l'éloge de personnes impliquées dans des attaques et avoir accusé la police d'avoir tué et torturé des migrants et des manifestants.

Son arrestation le 16 février dans des circonstances assez spectaculaires au sein de l'université de Lérida, où il était barricadé avec des sympathisants voulant empêcher son arrestation, a entraîné des protestations marquées par des incidents dans plusieurs autres villes d'Espagne comme Madrid, Valence et Grenade.

ats, afp

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