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Nouvelle poussée de violences en Irlande du Nord, un bus incendié

Des voitures ont notamment été incendiées à Belfast mercredi soir, entre autres affrontements entre militants et policiers. © KEYSTONE/AP/Peter Morrison
Des voitures ont notamment été incendiées à Belfast mercredi soir, entre autres affrontements entre militants et policiers. © KEYSTONE/AP/Peter Morrison
La police s'est interposée à plusieurs reprises au cours des heurts entre les deux camps de militants mercredi soir. © KEYSTONE/AP/Peter Morrison
La police s'est interposée à plusieurs reprises au cours des heurts entre les deux camps de militants mercredi soir. © KEYSTONE/AP/Peter Morrison


Publié le 08.04.2021


De nouvelles émeutes ont éclaté mercredi soir à Belfast, dans la capitale d'Irlande du Nord, où un bus a été incendié. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré être "profondément inquiet" face à ces scènes de violences.

La police a été attaquée, et des bombes artisanales ont été lancées de part et d'autre des camps de militants qui s'affrontent. Un bus a en outre été incendié. Les incidents ont eu lieu entre un quartier catholique et un autre protestant.

La police a demandé à la population d'éviter plusieurs quartiers de la ville où des rassemblements avaient lieu. Elle confirme en outre qu'un photojournaliste a été agressé, signale la BBC.

L'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni, connaît une nouvelle poussée de violences depuis plusieurs jours. Une quarantaine de policiers ont déjà été blessés durant la période pascale. Selon les services de sécurité, les participants aux émeutes sont des militants protestants, loyalistes, qui sont aussi impliqués dans le trafic de stupéfiants.

Conséquences du Brexit

Le Premier ministre britannique a ajouté dans sa prise de position sur Twitter mercredi soir que "la façon de résoudre des différends se fait par le dialogue et non la violence ou la criminalité". L'exécutif nord-irlandais doit se réunir jeudi matin pour aborder la situation.

Les tensions en Irlande du Nord se sont accrues les jours passés à la suite d'une décision controversée de ne pas poursuivre en justice 24 membres du parti républicain Sinn Fein, dont la vice-première ministre Michelle O'Neill, pour leur participation aux funérailles d'une ancienne figure de proue de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) en juin 2020, malgré les restrictions en place contre le coronavirus.

Mais les rassemblements violents s'inscrivent aussi dans un contexte de mécontentement croissant en Irlande du Nord au sujet des conséquences du Brexit, pleinement mis en oeuvre depuis le 1er janvier. Les unionistes, partisans du maintien dans le Royaume-Uni, rejettent le protocole négocié entre Londres et Bruxelles qui introduit des contrôles sur les marchandises arrivant en Irlande du Nord depuis la Grande-Bretagne.

ats, blg, dpa, afp, belga

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