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Nuit plus calme à Barcelone après le chaos de la veille

Les indépendantistes ont formé une chaîne humaine entre les policiers et les manifestants pour éviter les heurts. © KEYSTONE/AP/EMILIO MORENATTI
Les indépendantistes ont formé une chaîne humaine entre les policiers et les manifestants pour éviter les heurts. © KEYSTONE/AP/EMILIO MORENATTI


Publié le 20.10.2019


Après de violents heurts ayant fait plus de 180 blessés vendredi, la tension a nettement baissé à Barcelone samedi au sixième jour de la mobilisation d'indépendantistes. Afin d'éviter les violences, une chaîne humaine a été formée entre policiers et manifestants.

Malgré les efforts, des groupes d'émeutiers ont mis le feu à du mobilier urbain pour en faire des barricades, notamment sur les célèbres Ramblas. Ils ont été dispersés par les charges et les tirs de projectiles en mousse de la police.

"Je rejette toutes les formes de violences, je suis venue ici pour qu'il y ait la paix", a expliqué à l'AFP Carmen Fernandez, 65 ans.

Quelque 6000 personnes, selon la police municipale, se sont réunies sur la place Urquinaona, épicentre des violences de vendredi soir, à l'appel de la gauche indépendantiste radicale pour protester contre la "répression policière, scandant "les forces d'occupation, dehors!" à la police encerclant la zone.

Durant la journée, des militants indépendantistes ont aussi coupé de nombreuses routes. Des manifestations contre la condamnation des leaders catalans ont également eu lieu à Saint-Sébastien (nord) et à Madrid, où des heurts ont éclaté entre manifestants et policiers, faisant 26 blessés, selon les services de secours de la capitale espagnole.

Chaos

Vendredi soir, au terme d'une manifestation pacifique d'un demi-million de séparatistes, la ville de Barcelone a été plongée dans le chaos après de violents affrontements entre police antiémeute et radicaux au visage masqué, qui ont fait 152 blessés.

Au total dans la région, 182 personnes ont été blessées vendredi, le plus lourd bilan depuis le début des manifestations déclenchées par la condamnation lundi à des peines de 9 à 13 ans de prison de neuf dirigeants indépendantistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017.

Environ 300 personnes ont été interpellées en Catalogne depuis lundi, selon le ministère de l'Intérieur.

A moins d'un mois des élections législatives du 10 novembre, l'embrasement de la Catalogne met sous pression le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, qui a dépêché samedi son ministre de l'intérieur à Barcelone.

Le président catalan séparatiste Quim Torra a exigé de M. Sanchez la tenue de "négociations sans conditions", c'est-à-dire sans exclure la possibilité de discuter d'un référendum d'autodétermination. Il s'est aussitôt vu opposer une fin de non-recevoir par le gouvernement, qui lui a demandé de "condamner fermement la violence".

ats, afp

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