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Offensive contre les constructions illégales en Grèce

Le gouvernement grec tente de reprendre la main face aux critiques de l'opposition et à la colère des sinistrés (archives). © KEYSTONE/EPA ANA-MPA/YANNIS KOLESIDIS
Le gouvernement grec tente de reprendre la main face aux critiques de l'opposition et à la colère des sinistrés (archives). © KEYSTONE/EPA ANA-MPA/YANNIS KOLESIDIS


Publié le 01.08.2018


Le gouvernement grec s'est engagé mercredi à accélérer la destruction prévue de quelque 3000 constructions illégales autour d'Athènes. Les autorités comptent également "réorganiser" la Protection civile dix jours après les feux qui ont tué au moins 91 personnes.

Ces mesures ont été annoncées dans une conférence de presse alors que le gouvernement tente de reprendre la main face aux critiques de l'opposition sur la gestion de la catastrophe et à la colère des sinistrés.

La famille d'un septuagénaire mort dans les feux a aussi porté plainte dans la matinée pour "homicide par négligence" contre le chef de la Protection civile, la préfète de l'Attique et le maire de Marathon, ainsi que "tout responsable" des pompiers ou de la police.

Une série d'amendements législatifs et d'arbitrages administratifs et financiers vont "accélérer" la destruction prévue, de quelque 2500 constructions illégales en forêts et environ 700 sur les rivages, a indiqué le ministre de l'Environnement, Georges Stathakis.

Rattrapés par les flammes

Parallèlement, les services compétents vont "développer la prévention des feux de forêts", et "renforcer les contrôles" contre les murs et barrières bloquant, illégalement, l'accès au bord de mer, a indiqué son adjoint, Socratis Famellos. Le ministre de l'Intérieur, Panis Skourletis, a pour sa part annoncé une prochaine "réorganisation du service de Protection civile", largement mis en cause par experts et médias.

L'ampleur des ravages humains et matériels, surtout dans la localité de Mati, à l'est d'Athènes, a été imputée par autorités et experts à la violence des vents et à l'urbanisme anarchique de la zone, développée en pleine pinède. Nombre de victimes ont été rattrapées par les flammes alors qu'elles tentaient de gagner les plages, faute de plan d'évacuation et d'accès à la mer.

Le Premier ministre Alexis Tsipras avait assumé la semaine dernière la "responsabilité politique" du désastre, mais rejeté des déficiences opérationnelles, tandis que les divers services impliqués se renvoyaient la balle. Le gouvernement a aussi annoncé un train de mesures de soutien aux sinistrés chiffrées à 40 millions d'euros (46 millions de francs).

ats, afp

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