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Omicron: l'OMS avertit les Etats riches sur la troisième dose

Les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estiment désormais possible une seconde dose de Johnson & Johnson contre le coronavirus dans un délai de deux à six mois après une première injection (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estiment désormais possible une seconde dose de Johnson & Johnson contre le coronavirus dans un délai de deux à six mois après une première injection (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estiment désormais possible une seconde dose de Johnson & Johnson contre le coronavirus dans un délai de deux à six mois après une première injection (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estiment désormais possible une seconde dose de Johnson & Johnson contre le coronavirus dans un délai de deux à six mois après une première injection (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER


Publié le 09.12.2021


L'Organisation mondiale de la santé (OMS) redoute que les Etats riches n'accumulent les doses de vaccin pour une troisième injection avec le variant Omicron. De leur côté, ses experts estiment désormais qu'une seconde dose de Johnson & Johnson peut être administrée.

Sur la troisième dose, ces spécialistes préfèrent toujours une vaccination avant tout des personnes qui ne sont pas encore immunisées, a affirmé jeudi à la presse à Genève le président du comité d'experts de l'OMS sur l'immunisation (SAGE). Pour cette raison, malgré les déclarations de Pfizer et BioNTech sur une meilleure protection avec cette injection supplémentaire face à Omicron, ils n'y sont toujours favorables que pour les plus de 60 ans qui ont reçu du Sinovac et du Sinopharm et pour les personnes immuno-compromises.

Des études montrent que l'efficacité contre les cas graves diminue un peu après six mois, notamment pour les personnes plus âgées. La protection contre les maladies moins importantes est davantage réduite. Un certain nombre de gouvernements, dont la Suisse, ont autorisé une troisième dose, soit pour les personnes âgées, soit pour l'ensemble des adultes.

Mais le nouveau variant, présent désormais dans près de 60 territoires, montre l'importance d'une immunisation équitable dans tous les pays face à cette pandémie, a ajouté une responsable de l'organisation. Elle met en garde les Etats riches contre une accumulation de doses. Celle-ci rendrait à nouveau difficile l'approvisionnement du dispositif international Covax, alors que les données scientifiques ne le justifient pas, selon elle.

Pour autant, les citoyens doivent suivre la politique dans leur pays, dit-elle. Il faudra attendre davantage d'indications sur Omicron avant une possible réévaluation par les experts.

Combinaison possible

Ceux-ci ont en revanche modifié leur recommandation sur Johnson & Johnson, approuvant la possibilité de deux injections. Dans les pays où "l'approvisionnement est limité" ou des populations sont difficiles à atteindre, le scénario d'une seule dose protège toujours des cas graves, a insisté leur président. Mais des indications de l'entreprise pharmaceutique et des études ont montré un avantage supplémentaire à recevoir une seconde injection.

Celle-ci devrait avoir lieu dans un délai de deux à six mois après la première, le plus proche possible de la fin de cette période, a affirmé l'expert mandaté par l'OMS. Parmi les autres questions discutées cette semaine par le groupe, celui-ci a également appelé à une "approche flexible" sur la question des combinaisons de vaccins.

La meilleure solution reste de recevoir deux doses d'un même produit. Mais le mélange est également possible. Toutefois, les vaccins atténués ou inactivés comme Sinovac et Sinopharm n'ont pas été mentionnés comme possible seconde dose, lorsqu'une autre technologie avait été injectée pour la première, par le président du groupe de spécialistes mandatés par l'OMS.

ats

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