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Opération "antiterroriste" dans l'Est, sept soldats tués

D'abord concentrées dans le nord du Burkina Faso, les attaques djihadistes ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est. Depuis 2015, elles ont tué quelque 350 personnes (archives). © KEYSTONE/EPA/STR
D'abord concentrées dans le nord du Burkina Faso, les attaques djihadistes ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est. Depuis 2015, elles ont tué quelque 350 personnes (archives). © KEYSTONE/EPA/STR


Publié le 13.04.2019


Une centaine de djihadistes ont été interpellés depuis le lancement, il y a un mois d'une opération "antiterroriste" dans l'Est du Burkina Faso, a indiqué l'armée burkinabè vendredi. Sept soldats ont également perdu la vie et neuf autres ont été blessés.

L'opération "Otapuanu", "pluie de feu" ou "foudre" en gulmacéma, langue parlée dans la région de l'Est a été lancée le 7 mars. Vendredi, le chef d'état-major des armées burkinabè, le général Moïse Miningou a fait le point de la situation devant la presse depuis le poste de commandement à Fada N'Gourma, chef-lieu de la région.

Il a aussi affirmé que des djihadistes avaient été "neutralisés" (tués), mais s'est refusé à en donner le nombre. "Nous combattons contre nos frères. Ce sont des Burkinabè", s'est justifié le général Miningou.

L'opération Otapuanu a permis de "restaurer l'autorité de l'Etat dans cette partie du pays où les populations étaient quotidiennement sous la menace et (victimes d') exactions des groupes armés terroristes et des groupes criminels en tous genres", et de "redonner un grand espoir aux populations l'est et du centre est", a déclaré le général. "Plus d'une centaine d'écoles, sur les 200 qui étaient fermées, ont rouvert", s'est réjoui le général Miningou.

Spirale de violence

L'opération a été menée avec l'aide des armées des pays voisins (Bénin, Niger et Togo) pour qu'il n'y ait plus cette facilité de passer d'une frontière à une autre" pour les djihadistes, a-t-il indiqué. L'assistance de l'armée française a elle "permis de faciliter l'évacuation de nos blessés".

Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes djihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS).

D'abord concentrées dans le nord du pays, qui ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est, ces attaques ont fait depuis 2015 quelque 350 morts, selon un comptage de l'AFP. Les forces de sécurité burkinabè ont échoué jusqu'à présent à enrayer la spirale de violence, malgré l'annonce de nombreuses opérations.

ats, afp

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