La première école d'horlogerie de la Suisse italienne a ouvert ses portes cette semaine à Giubiasco (TI). Ce centre ambitionne de lutter contre la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée qui touche la branche au sud des Alpes et d'améliorer l'image du secteur.

Vingt-cinq personnes pourront dès le mois d'octobre profiter d'une première année complète de formation, a indiqué l'Association tessinoise de l'industrie horlogère (ATIO). Elles recevront ensuite un diplôme reconnu sur les plans cantonal et national. L'école est le fruit d'une initiative privée.

Le Tessin n'est pas le canton le plus en lumière en matière horlogère. Pourtant, la branche y a installé des chaînes d'assemblage de longue date. Selon les chiffres de la Convention patronale publiés en juin 2016, les entreprises horlogères employaient près de 2300 personnes, sur un total de 58'800 en Suisse.

Déficit d'image

Quelque 40 sociétés assemblent en effet dans le canton au sud du Gothard environ la moitié de toutes les montres produites en Suisse, a précisé Oliviero Pesenti, président de l'ATIO, lors de l'inauguration du site mardi. Ces garde-temps se situent essentiellement dans le bas et dans le moyen de gamme.

La branche souffre toutefois d'un déficit d'image dans le grand public, a déploré Oliviero Pesenti, parce qu'elle emploie beaucoup de frontaliers venus d'Italie. Avec le lancement d'une école, elle veut promouvoir la main-d'oeuvre indigène et assurer une relève à même de remplacer un personnel vieillissant.

Arc jurassien

Les personnes en formation bénéficieront d'une large palette en matière de savoir-faire: du design à la mécanique fine en passant par le transformation du métal. Elles viendront bientôt combler en partie la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée.

Pour l'heure, en Suisse, la formation horlogère se concentre dans les fiefs de la branche, tous situés le long de l'Arc jurassien. On trouve en effet des écoles au Locle (NE), à Genève, à Bienne, à Porrentruy (JU), au Sentier (VD) et à Granges (SO).

ats