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"Partygate": Boris Johnson s'apprête à agir pour garder son poste

En pleine bourrasque, Boris Johnson s'apprête à annoncer des mesures pour réagir à la "Partygate" (Archives). © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN
En pleine bourrasque, Boris Johnson s'apprête à annoncer des mesures pour réagir à la "Partygate" (Archives). © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN
En pleine bourrasque, Boris Johnson s'apprête à annoncer des mesures pour réagir à la "Partygate" (Archives). © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN
En pleine bourrasque, Boris Johnson s'apprête à annoncer des mesures pour réagir à la "Partygate" (Archives). © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN


Publié le 16.01.2022


Boris Johnson va s'attaquer à la "culture sous-jacente" à Downing Street ayant permis plusieurs fêtes en plein confinement, a déclaré dimanche un de ses ministres, le chef du gouvernement britannique cherchant à redresser la barre après avoir vu sa popularité plonger.

Accusé par l'opposition d'avoir "enfreint la loi", Boris Johnson s'apprête à annoncer des mesures parmi lesquelles l'interdiction de l'alcool dans les bureaux de Downing Street et le renvoi de plusieurs de ses collaborateurs, selon le Sunday Times.

"Je peux vous assurer que le Premier ministre est contrit et profondément désolé de ce qui s'est passé", a déclaré à la BBC Oliver Dowden, président du Parti conservateur et ministre sans portefeuille, interrogé sur ces fêtes.

"Mais, plus important encore, il est déterminé à faire en sorte que cela ne puisse pas se produire et que nous nous attaquions à la culture sous-jacente à Downing Street", a-t-il poursuivi.

Une haute fonctionnaire, Sue Gray, enquête actuellement sur cette série d'événements festifs organisés dans la résidence du Premier ministre, qui est aussi son lieu de travail.

"Apéros du vendredi"

Mercredi, le chef du gouvernement a présenté ses excuses devant les députés à la Chambre des communes mais de nouvelles révélations ont continué depuis de surgir, comme le maintien d'"apéros du vendredi" à Downing Street pendant la pandémie, malgré les restrictions interdisant ce type de rassemblements.

Dimanche, le Telegraph a publié en Une une photo de l'épouse du Premier ministre, Carrie Johnson, serrant dans ses bras une amie lors d'une fête en septembre 2020, en violation apparente des règles de distanciation à l'époque. Mme Johnson a exprimé ses regrets par la voix d'un porte-parole.

Oliver Dowden a assuré qu'une fois le rapport de Sue Gray rendu, Boris Johnson assumera la "pleine responsabilité".

Lorsqu'il s'était excusé au Parlement mercredi, Boris Johnson avait confirmé sa présence à l'une de ces fêtes en mai 2020, tout en affirmant qu'il avait pensé qu'il s'agissait d'une réunion de travail.

Position "intenable"

Le dirigeant conservateur lutte pour sa survie politique. Au moins six députés de son camp ont demandé publiquement son départ dont Tim Loughton qui a déclaré sur Twitter que sa position était "intenable".

"Sa démission est le seul moyen de mettre fin à tout cet épisode malheureux et je travaille avec des collègues pour bien faire comprendre ce point de vue à Downing Street", a-t-il écrit sur le réseau social.

Pour déclencher un vote de défiance et déloger Boris Johnson, il faudrait qu'ils soient au moins 54 députés tories.

Tandis qu'Oliver Dowden a reconnu des "erreurs", le dirigeant du parti travailliste, Keir Starmer, est allé plus loin, accusant Boris Johnson d'avoir "enfreint la loi".

Pour M. Starmer, "le Premier ministre a dégradé la fonction de Premier ministre et il a perdu toute autorité non seulement dans son propre parti, mais dans le pays". Il exige sa démission.

Le "partygate" profite à son parti travailliste qui a une avance de dix points sur les conservateurs selon plusieurs sondages d'opinion publiés cette semaine.

Le scandale a entamé la popularité de Boris Johnson dans son électorat, qui mêle conservateurs traditionnels et classes ouvrières pro Brexit.

Selon un sondage Opinium pour le journal The Observer publié dimanche, 46% des électeurs pro Brexit qui ont voté pour les conservateurs en 2019 pensent que M. Johnson devrait démissionner, contre 39% qui souhaitent qu'il reste.

La cote de popularité de Boris Johnson est au plus bas avec 64 % d'opinions défavorables.

Pour la faire remonter, le Premier ministre pourrait, outre les mesures touchant Downing Street, annoncer la levée des restrictions liées au Covid le 26 janvier en Angleterre à la faveur d'un nombre d'infections en baisse.

ats, afp

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