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Pas d'action urgente de l'ONU contre l'emprisonnement de Lula

L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a été condamné à 12 ans de prison pour corruption (archives). © KEYSTONE/EPA EFE/ANTONIO LACERDA
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a été condamné à 12 ans de prison pour corruption (archives). © KEYSTONE/EPA EFE/ANTONIO LACERDA


Publié le 23.05.2018


Le Comité des droits de l'Homme de l'ONU a rejeté une demande de Luiz Inacio Lula da Silva qui réclamait une action urgente contre son emprisonnement, a annoncé mercredi une porte-parole de cet organisme. L'ancien président brésilien a été condamné à 12 ans de prison.

Lula, 72 ans, condamné pour corruption, avait demandé au comité d'imposer des "mesures intérimaires". Cette disposition est prévue uniquement si une personne risque de subir un dommage grave ou irréparable, comme par exemple la torture ou une exécution.

"Le Comité des droits de l'Homme n'appliquera pas de mesures intérimaires dans le cas de Lula da Silva", a déclaré la porte-parole Julia Gronnevet dans un email adressé à l'AFP. Elle a souligné que le comité ne s'était pas encore prononcé sur le fond de l'affaire concernant l'ancien président. Le processus pourrait prendre encore au moins un an.

En tête des intentions de vote

La demande de Lula avait été déposée avant son incarcération en avril. En octobre 2016, la figure de proue de la gauche brésilienne qui faisait l'objet d'une enquête pour corruption dans le cadre du scandale autour de la compagnie pétrolière Petrobras avait porté plainte auprès du comité pour violation de ses droits.

Le Comité des droits de l'Homme est un organe de surveillance du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme. Il est chargé de veiller au respect du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

Lula, qui a gouverné le Brésil entre 2003 et 2010, affirme qu'il a contribué à sortir de l'extrême misère 36 millions de personnes. Il s'est porté candidat pour l'élection présidentielle d'octobre, mais même s'il est en tête des intentions de vote, la loi brésilienne lui interdit en théorie de se présenter à cause de sa condamnation.

ats, afp

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