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Pas d'erreur humaine dans des déraillements à Lucerne à Bâle

La gare de Lucerne avait été totalement fermée au trafic pendant quatre jours après le déraillement d'un InterCity italien le 22 mars 2017 (archives). © KEYSTONE/URS FLUEELER
La gare de Lucerne avait été totalement fermée au trafic pendant quatre jours après le déraillement d'un InterCity italien le 22 mars 2017 (archives). © KEYSTONE/URS FLUEELER


Publié le 19.09.2019


Il n'y a pas eu d'erreur humaine dans les déraillements de trains qui se sont produits en 2017 dans les gares de Lucerne et Bâle. C'est la conclusion des rapports publiés jeudi par le Service suisse d'enquête de sécurité (SESE).

Le 22 mars 2017, deux voitures d'un EuroCity italien ont déraillé en sortant de la gare de Lucerne. Un des wagons s'est couché. Sept passagers ont été légèrement blessés. La gare de Lucerne a été totalement fermée au trafic pendant quatre jours afin d'effectuer les réparations des infrastructures.

Huit mois plus tard, le 29 novembre, trois voitures d'un train ICE allemand sont sorties des voies à l'entrée dans la gare CFF à Bâle. Il y avait environ 500 passagers dans le convoi. L'accident n'a pas fait de blessé. Les dégâts aux infrastructures ont été importants. La gare a été privée d'électricité pendant deux heures. Le trafic ferroviaire avec l'Allemagne a été perturbé pendant quatre jours.

Cause similaire

Dans ses rapports, le SESE constate que la cause et le déroulement des deux accidents sont très similaires. Ils se sont produits sur le même type d'aiguillage à double croisement. Dans les deux cas, le boudin des roues, qui assure le guidage, s'est retrouvé sur le rail avant de dérailler.

A Lucerne, une roue usée a été la première à dérailler. A Bâle comme à Lucerne, le film de graisse sur le boudin des roues et sur le rail manquait, ainsi que sur les lames d'aiguilles. L'écart entre la lame d'aiguille et la contre-aiguille était aussi trop important.

Selon le SESE, le seuil de tolérance pour tous ces éléments était respectés. Ces problèmes n'auraient pu être constatés que lors d'une prochaine opération de révision ou de contrôle. Le SESE souligne que le manque de graisse sur les rails et les aiguillages a contribué de manière significative à un risque d'accident.

Recommandations

C'est pourquoi le SESE recommande à l'Office fédéral des transports (OFT) de s'assurer que le graissage des aiguillages complexes soit assuré en tout temps. Il demande aussi à l'OFT d'examiner quelles mesures peuvent être prises pour s'assurer que l'écart entre les lames d'aiguilles et les contre-aiguilles soit le plus petit possible afin d'éviter un risque de déraillement.

Dans une première réaction, les CFF soulignent qu'aucun des facteurs cités par le SESE n'a conduit à lui seul au déraillement. Les CFF ont examiné 45 aiguillages similaires et pris des mesures. Deux aiguillages ont été changés à Bâle et à Lucerne et 41 autres ont été modifiés et stabilisés.

Les contrôles des aiguillages ont aussi été intensifiés. Un projet de contrôle automatique des aiguillages a été lancé. L'OFT a été informé de ces mesures.

ats

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