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Pas de naturalisation pour le couple lausannois

Les demandes de naturalisation des deux individus ont été refusées jeudi par la majorité de la Municipalité de Lausanne (photo symbolique). © KEYSTONE/OLIVIER MAIRE
Les demandes de naturalisation des deux individus ont été refusées jeudi  par la majorité de la Municipalité de Lausanne (photo symbolique). © KEYSTONE/OLIVIER MAIRE
Le couple avait notamment refusé de serrer la main aux membres de sexe opposé de la commission des naturalisations. A la majorité, la Ville de Lausanne a dit non aux deux demandes de naturalisation (photo symbolique). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Le couple avait notamment refusé de serrer la main aux membres de sexe opposé de la commission des naturalisations. A la majorité, la Ville de Lausanne a dit non aux deux demandes de naturalisation (photo symbolique). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 17.08.2018


La Municipalité de Lausanne n'a pas octroyé la bourgeoisie communale, et de facto la naturalisation, à un couple qui a notamment refusé de serrer la main à ses interlocuteurs de sexe opposé. Elle estime que cette attitude ne respecte pas l'égalité homme-femme.

La Municipalité a décidé de rejeter les deux demandes, indique-t-elle vendredi. "J’ai auditionné ce couple au printemps avec deux membres de la commission des naturalisations", explique à Keystone-ATS Pierre-Antoine Hildbrand, en charge de la sécurité et de l’économie. "Les deux demandes ont été rejetées par la majorité de la Municipalité sur préavis négatif de ma part", ajoute-t-il.

Pour l'exécutif, le refus du couple de serrer la main aux membres de la commission des naturalisations de sexe opposé "n’est qu’un élément fondant la décision municipale". Durant l'audition, les deux individus ont manifesté "un comportement général discriminant". Ils ont par exemple refusé de répondre aux questions de personnes de genre différent.

Principe fondamental

Pour la majorité du collège, cette attitude ne respecte pas "un principe fondamental de notre Constitution et un pilier de notre société, soit l’égalité entre hommes et femmes". Leurs requêtes ont dès lors été refusées.

"Depuis que je suis municipal en juillet 2016, c’est la première fois que nous disons non". Parfois, des procédures sont suspendues. Par exemple, lorsque que des candidats ont un niveau de français insuffisant, illustre Pierre-Antoine Hildbrand.

Prochaine étape

Désormais, trois solutions se présentent au couple: il peut faire recours, se présenter une nouvelle fois ou abandonner le projet de naturalisation, résume le PLR.

"Cette décision est importante, car elle a une portée qui dépasse les frontières de Lausanne", ajoute-t-il. "C’est l’occasion de rappeler l’égalité entre hommes et femmes et de souligner que la Constitution est au-dessus de la bigoterie".

ats

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