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"Pays de merde": 54 pays africains réclament des excuses à Trump

Donald Trump reconnaît avoir utilisé des mots durs lors de la réunion, mais pas l'expression "pays de merde" (archives). © KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI
Donald Trump reconnaît avoir utilisé des mots durs lors de la réunion, mais pas l'expression "pays de merde" (archives). © KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI


Publié le 13.01.2018


Les ambassadeurs du groupe africain à l'ONU ont exigé vendredi des "rétractations" et des "excuses" au président américain Donald Trump après ses propos rapportés sur l'immigration en provenance de "pays de merde". Le milliardaire a partiellement contesté les faits.

Après une réunion d'urgence qui a duré quatre heures, les 54 pays africains se disent, dans un communiqué au langage très fort, "extrêmement choqués" et "condamnent les remarques scandaleuses, racistes et xénophobes" de Donald Trump, telles que rapportées par les médias. "Pour une fois, on est uni", a souligné un ambassadeur sous couvert d'anonymat.

Le groupe relève également sa préoccupation "par la tendance continue et grandissante de l'administration américaine vis-à-vis de l'Afrique et des personnes d'origine africaine à dénigrer le continent et les gens de couleur".

Réunion sur l'immigration

Il se dit en outre "solidaire du peuple haïtien et des autres qui ont également été dénigrés" tout en remerciant "les Américains de toutes origines qui ont condamné ces remarques".

C'est lors d'une réunion sur l'immigration avec des parlementaires à la Maison-Blanche que Donald Trump s'est emporté jeudi sur l'immigration en provenance de "pays de merde", des mots qu'il a partiellement contestés.

Sollicitée jeudi soir sur ces propos, la Maison-Blanche n'avait pas contesté ou démenti, se bornant à souligner que M. Trump se battrait "toujours pour le peuple américain".

Le président américain a réagi au tollé mondial vendredi matin avec une formule alambiquée sur Twitter: "Le langage que j'ai utilisé lors de la réunion était dur, mais ce ne sont pas les mots utilisés", a-t-il affirmé.

Plusieurs parlementaires, dont le sénateur démocrate Dick Durbin, présent lors de la réunion, ont de leur côté affirmé avoir bien entendu ces mots, ou avoir eu confirmation de première main de la part de personnes présentes.

ats, afp

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