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Peine alourdie pour un père meurtrier et abuseur en Thurgovie

Outre le meurtre par dol éventuel, la Cour suprême thurgovienne (ci-contre) a retenu contre l'accusé l'acte sexuel sur une personne incapable de discernement ou de résistance. Ce chef d'accusation n'avait pas été retenu en première instance (archives). © KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER
Outre le meurtre par dol éventuel, la Cour suprême thurgovienne (ci-contre) a retenu contre l'accusé l'acte sexuel sur une personne incapable de discernement ou de résistance. Ce chef d'accusation n'avait pas été retenu en première instance (archives). © KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER


Publié le 19.06.2019


La justice thurgovienne alourdit la peine infligée à un Allemand de 52 ans pour avoir tué sa fille de 25 ans de manière particulièrement brutale. En appel, elle condamne mercredi ce récidiviste à 12 ans de prison au lieu des 9 ans prononcés en première instance.

Les faits remontent au 2 janvier 2016. Ils se sont produits à Wagenhausen (TG) dans l'appartement d'un ami de la victime, en l'absence de ce dernier. Le prévenu et sa victime habitaient alors en Allemagne.

L'accusé a piétiné sa frêle victime, principalement son ventre, en prenant même appui sur une étagère pour donner plus de pression à ce qu'il décrit comme un "massage exorcisant". Les graves blessures internes subies par la jeune femme, handicapée mentale, ont conduit à sa mort.

Prétendue méthode de réanimation

Pourtant, l'accusé n'a pas appelé les secours. Il a même abusé sexuellement de sa fille agonisante, voire morte. Selon lui, il s'agissait d'une méthode de réanimation qu'il tenait d'un vieux livre sur le yoga.

Le quinquagénaire avait déjà été condamné en Allemagne à cinq reprises pour des délits liés à la drogue et une fois pour lésions corporelles. Son ex-partenaire et mère de la jeune fille avait déjà été victime de violences de sa part, tout comme la propre mère de l'accusé.

Acte sexuel pris en compte

En mars 2018, le Tribunal de district de Frauenfeld reconnaît l'homme coupable de meurtre par dol éventuel. Il ne retient pas, en revanche, l'acte sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance, ni l'atteinte à la paix des morts.

L'accusation fait alors appel, estimant que ces chefs d'accusation doivent être retenus et la peine augmentée à 13 ans. La défense fait de même, estimant que la peine doit, au contraire être réduite.

Suite au procès en appel qui s'est tenu le 13 mars dernier, la Cour suprême thurgovienne a donc tranché. Elle retient contre l'accusé le chef d'accusation d'acte sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance et confirme le meurtre par dol éventuel. La peine de prison ferme est portée ainsi à 12 ans.

ats

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