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Périmètre UNESCO: démolition illégale à La Chaux-de-Fonds (NE)

La population de La Chaux-de-Fonds (photo) avait fêté en juin 2009 l'inscription de la ville, en compagnie de celle du Locle, au patrimoine mondial de l'UNESCO pour l'urbanisme horloger (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La population de La Chaux-de-Fonds (photo) avait fêté en juin 2009 l'inscription de la ville, en compagnie de celle du Locle, au patrimoine mondial de l'UNESCO pour l'urbanisme horloger (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 27.05.2019


Un bâtiment à La Chaux-de-Fonds (NE) a été détruit illégalement, alors qu'il fait partie du périmètre UNESCO. Cette démolition tombe mal car la Ville fête cette année le 10e anniversaire de l'inscription de son urbanisme horloger à l'UNESCO.

"Tout avait été fait en ordre par la Ville", a déclaré lundi à Keystone-ATS le conseiller communal Théo Huguenin-Elie, confirmant une information de RTN. Les commissions compétentes, y compris celle des experts Unesco, avaient sanctionné, et donc interdit légalement la démolition de l’un ou l’autre des bâtiments du massif, situé à la rue du Marché.

Une plainte pénale a été déposée par la Ville et une enquête ouverte par le Ministère public pour éclaircir cette affaire. Le chantier a été immédiatement arrêté. "Nous espérons que la sanction du Ministère public soit lourde et exemplaire pour éviter que des propriétaires soient tentés de préférer démolir et reconstruire un bâtiment, plutôt que de le rénover", a ajouté le conseiller communal.

Le bâtiment détruit n'est pas emblématique en tant que tel du patrimoine horloger. "Ce n'est pas l'Ancien Manège ou la synagogue" mais l'urbanisme horloger est constitué de massifs modestes qui participent à une valeur d’ensemble reconnue comme universelle, a expliqué Théo Huguenin-Elie.

Particularité et fragilité

"C'est la particularité de cet urbanisme horloger et sa fragilité. Il faut sans cesse réussir à convaincre les propriétaires que même si leur immeuble n'a pas de valeur exceptionnelle car il n'a pas par exemple de chaînage d'or ou des pierres de taille, il est indispensable à l'ensemble", a précisé le chef de l'Urbanisme, des bâtiments et des ressources humaines.

Théo Huguenin-Elie a ajouté qu'il ne savait pas si le bâtiment détruit serait reconstruit. "Une nouvelle demande de permis de construire devra être déposée qui repassera devant les commissions. J'imagine que pour la valeur d'exemple, ces dernières vont exiger une reconstruction à l'identique", a-t-il conclu.

ats

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