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Plus de 2 millions de pèlerins célèbrent la fête du sacrifice en Arabie saoudite

Une fois le rituel de la lapidation réalisé, les fidèles se rendent à La Mecque pour tourner autour de la Kaaba, construction cubique au centre de la Grande mosquée. © KEYSTONE/EPA/SEDAT SUNA
Une fois le rituel de la lapidation réalisé, les fidèles se rendent à La Mecque pour tourner autour de la Kaaba, construction cubique au centre de la Grande mosquée. © KEYSTONE/EPA/SEDAT SUNA


Publié le 21.08.2018


Près de 2,4 millions de fidèles en pèlerinage à La Mecque ont entamé mardi le rituel de la lapidation de Satan, au premier jour de l'Aïd al-Adha. La fête du sacrifice est célébrée par les musulmans à travers le monde.

Scandant "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand"), les fidèles avancent par vagues successives, sous l'oeil vigilant des forces de sécurité, pour jeter des cailloux sur la grande stèle symbolisant Satan dans la vallée de Mina, près de La Mecque (ouest de l'Arabie saoudite). Le parcours est semé de bouteilles en plastique vides et de déchets en tous genres et cela ne semble déranger aucunement les fidèles.

Foule sous contrôle

Tout le monde a en mémoire la bousculade gigantesque de 2015 à Mina qui avait fait quelque 2300 morts, mais les pèlerins disent ne pas craindre la répétition d'une telle catastrophe. "Nous sommes sous la protection de Dieu", clame May Khalifa, une Egyptienne de 37 ans qui vit à Ryad. "En dépit de la fatigue, je suis en train d'apprécier mon premier hajj (grand pèlerinage, ndlr)", ajoute-t-elle en montrant des cailloux remplissant un petit sac.

Les mouvements de la foule de fidèles sont contrôlés par des milliers de policiers et d'agents de la défense civile, ainsi que par des caméras de surveillance mises en place par les autorités saoudiennes pour empêcher tout incident. Les différents accidents mortels, qui se sont produits avant même la bousculade de 2015, ont également poussé les autorités à aménager des couloirs en béton et des ponts suspendus.

"Je suis très excité", dit Moueenddine Ahmed, un pèlerin de 35 ans venu du Bangladesh. "Je me sens bien en dépit de la température élevée", ajoute-t-il alors que le mercure dépasse de loin les 40° celsius. "Le gouvernement saoudien a bien fait les choses. Il y a beaucoup de sécurité et beaucoup de discipline."

Sept pierres

La tradition veut qu'on jette une par une sept pierres le premier jour de l'Aïd al-Adha sur la grande stèle, un pilier de 30 mètres de haut, et 21 pierres le lendemain et le surlendemain sur les grande, moyenne et petite stèles.

Les fidèles ont ramassé lundi soir des cailloux à Mouzdalifa, près de La Mecque, après avoir passé une journée de prière et de recueillement sur le Mont Arafat, moment fort du hajj. Selon les autorités, plus de 2,37 millions de fidèles sont en train d'accomplir le hajj cette année qui a débuté dimanche et n'a été marqué jusqu'ici par aucun incident majeur.

Le sacrifice d'Abraham

Après la lapidation, les pèlerins sont supposés immoler une bête pour commémorer le sacrifice du prophète Abraham. Selon la tradition musulmane, Abraham s'était montré prêt à tuer son fils Ismaël à la demande de Dieu, mais avait finalement sacrifié un mouton grâce à l'intervention de l'ange Gabriel.

En réalité, les pèlerins achètent des coupons auprès des autorités saoudiennes qui se chargent d'immoler les bêtes et de congeler les carcasses avant de les envoyer sous forme d'aide aux nécessiteux dans les pays musulmans.

Une fois le rituel de la lapidation réalisé, les fidèles se rendent à La Mecque pour tourner autour de la Kaaba, construction cubique au centre de la Grande mosquée. Ils se livrent ensuite à une déambulation entre Safa et Marwa.

ats, afp

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