La Liberté

Plus de 200'000 manifestants en France contre le pass sanitaire

Dans les cortèges, où figurent également de nombreux "gilets jaunes", les manifestants brandissent des pancartes "Macron dégage", "terreur sanitaire", "non au pass", "non à la dictature sanitaire". © KEYSTONE/AP/Michel Euler
Dans les cortèges, où figurent également de nombreux "gilets jaunes", les manifestants brandissent des pancartes "Macron dégage", "terreur sanitaire", "non au pass", "non à la dictature sanitaire". © KEYSTONE/AP/Michel Euler
Près de 15'000 personnes ont défilé dans les rues de Paris. © KEYSTONE/AP/Michel Spingler
Près de 15'000 personnes ont défilé dans les rues de Paris. © KEYSTONE/AP/Michel Spingler
Dans les cortèges, où figurent également de nombreux "gilets jaunes", les manifestants brandissent des pancartes "Macron dégage", "terreur sanitaire", "non au pass", "non à la dictature sanitaire". © KEYSTONE/AP/Michel Euler
Dans les cortèges, où figurent également de nombreux "gilets jaunes", les manifestants brandissent des pancartes "Macron dégage", "terreur sanitaire", "non au pass", "non à la dictature sanitaire". © KEYSTONE/AP/Michel Euler


Publié le 31.07.2021


Des manifestations ont rassemblé samedi en France plus de 200'000 opposants à l'extension du pass sanitaire, une mobilisation en hausse, en plein été, au troisième week-end de contestation. Des face-à-face tendus avec les forces de l'ordre se sont parfois produits.

A Paris, Marseille ou Lyon et dans des dizaines d'agglomérations, des cortèges hétéroclites ont défilé dans une ambiance souvent virulente. Aux cris de "liberté, liberté" scandés dans la plupart des défilés s'ajoutaient essentiellement des slogans hostiles au président de la République et aussi aux médias, au milieu de pancartes "Macron dégage" ou "terreur sanitaire".

A 18h00, les services du ministère de l'Intérieur ont recensé 204'090 manifestants dont environ 14'250 à Paris, pour 184 actions au total. Samedi dernier, les manifestations avaient rassemblé 161'000 personnes et 110'000 une semaine plus tôt.

Quatre Français sur 10 déclarent soutenir les manifestations contre le pass sanitaire, selon un sondage publié vendredi.

Dans le principal cortège à Paris, des milliers de manifestants, partis à 14h00 du métro Villiers (XVIIe), ont rejoint la place de la Bastille (XIe), où quelques centaines de personnes refusant de se disperser ont fait face en fin d'après-midi aux forces de l'ordre. Ces derniers ont répliqué aux jets de projectiles par des tirs de lacrymogène et l'usage de canons à eau, procédant à quelques interpellations.

Près de 20 interpellations

Auparavant, la tête du cortège, d'où jaillissaient parfois des pétards, s'était régulièrement heurtée aux policiers qui cherchaient à contenir le défilé sur le parcours autorisé. Selon un premier bilan communiqué par l'Intérieur, "19 interpellations ont eu lieu, dont 10 à Paris". "3 membres des forces de l'ordre ont été blessés à Paris".

Pour Valérie (prénom modifié), éducatrice de 45 ans dans un centre d'addictologie rencontrée dans le rassemblement, "le risque du vaccin" est "supérieur" au Covid puisqu'elle est "jeune, en bonne santé et ne souffre pas de comorbidités".

Une deuxième manifestation à Paris, à l'appel de l'ex n°2 du FN et président des Patriotes Florian Philippot, a pendant ce temps rallié le ministère de la Santé depuis Montparnasse. Les manifestants, sans masques pour la plupart, ont défilé au milieu d'une marée de drapeaux "bleu blanc rouge".

Journalistes visés

Au départ de ce cortège, deux journalistes reporter d'images (JRI) de l'AFP ont été la cible de crachats et d'injures, conduisant à interrompre la couverture en images du rassemblement, dix jours après des menaces similaires envers des journalistes de BFMTV.

Plus de 3000 policiers et gendarmes étaient mobilisés pour encadrer les défilés, une semaine après que des manifestants ont envahi les Champs-Elysées, dont les accès étaient bloqués ce samedi.

A Rennes, la manifestation a attiré 2900 personnes, avait indiqué en début d'après-midi la préfecture à l'AFP, soit une mobilisation en hausse par rapport au samedi précédent (2200).

A Nantes, les manifestations ont rassemblé "un peu moins de 4000 personnes", selon la préfecture de Loire Atlantique, dans une ambiance "très tendue", selon un photographe de l'AFP. Cinq personnes ont été interpellées après des violences entre groupes de manifestants.

Dans les villes du Sud-Est, au moins 38'000 personnes ont été dénombrées par les autorités, principalement à Toulon (13'000) et Montpellier (10'000). A Marseille, une foule très hétéroclite s'est rassemblée, brandissant le drapeau communiste, celui de la France insoumise (LFI) ou encore le tricolore avec croix de Lorraine, dans un défilé également émaillé de heurts avec les policiers.

"Tous des lâches"

"Président, députés, sénateurs, scientifiques, journalistes tous des lâches", pouvait-on lire sur une pancarte, et sur une autre "Je ne suis ni un cobaye, ni un QR code".

A Lille, plus de 2000 personnes, aux profils aussi variés, dont nombre de "gilets jaunes", ont défilé dans le centre. 4 personnes ont été interpellées selon la préfecture. À Strasbourg, 3200 personnes, selon la police, défilaient dans le centre ville, sans débordements et en présence de la député ex-LREM Martine Wonner.

Les manifestants étaient plus de 1200 à Lyon, où huit personnes ont été interpellées selon la préfecture. A Bordeaux, 5500 personnes se sont mobilisées.

ats, blg, afp

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