Au moins 43 migrants sont décédés au large de la Libye. Dix rescapés ont pu être sauvés et ont été ramenés dans ce pays, à Zwara, après ce naufrage qui a eu lieu mardi, a affirmé mercredi l'ONU à Genève.

Leur embarcation, partie de Zawya, a chaviré en raison des mauvaises conditions maritimes, ont précisé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). Les rescapés, surtout des ressortissants de plusieurs pays ouest-africains, ont affirmé que toutes les victimes venaient aussi de cette région.

L'OIM et le Comité international de secours (IRC), partenaire du HCR, les ont assistés avec une aide d'urgence. Ils ont notamment distribué de la nourriture et de l'eau potable et ont mené une évaluation médicale.

Centaines de morts

Des centaines de personnes sont décédées l'année dernière dans des naufrages entre le nord de l'Afrique et l'Europe. Mais l'ONU redoute que le nombre ne soit "beaucoup plus élevé" en raison des difficultés de surveiller cette zone.

L'OIM et le HCR appellent à nouveau les gouvernements à réactiver des capacités de sauvetage en mer. Après plusieurs mois à terre, le navire de l'ONG SOS Méditerranée a pu reprendre ses activés il y a quelques semaines. L'ONU réitère sa demande d'un mécanisme de débarquement prévisible dans des ports sûrs et une meilleure répartition des migrants entre Etats européens.

En Libye, la situation des migrants et des réfugiés reste difficile. Les arrestations et les détentions arbitraires continuent, déplorent les deux agences onusiennes. De la torture, des enlèvements et des exploitations ont aussi été observés.

Si elle admet des efforts des autorités libyennes, l'ONU demande que les responsables des violations des droits de l'homme contre plusieurs milliers de ces personnes soient poursuivis.

ats