La Liberté

Plus de 57'000 infections au Covid-19 en 24 heures aux Etats-Unis

Le gouverneur de Californie a décrété la fermeture des plages pour le week-end de la fête nationale. © KEYSTONE/AP/Jose Carlos Fajardo
Le gouverneur de Californie a décrété la fermeture des plages pour le week-end de la fête nationale. © KEYSTONE/AP/Jose Carlos Fajardo
Donald Trump a vanté une Amérique "exceptionnelle" au mont Rushmore. © KEYSTONE/AP/Alex Brandon
Donald Trump a vanté une Amérique "exceptionnelle" au mont Rushmore. © KEYSTONE/AP/Alex Brandon
Le gouverneur de Californie a décrété la fermeture des plages pour le week-end de la fête nationale. © KEYSTONE/AP/Jose Carlos Fajardo
Le gouverneur de Californie a décrété la fermeture des plages pour le week-end de la fête nationale. © KEYSTONE/AP/Jose Carlos Fajardo
Très peu de fans de Donald Trump portaient un masque au mont Rushmore. © KEYSTONE/EPA/TANNEN MAURY
Très peu de fans de Donald Trump portaient un masque au mont Rushmore. © KEYSTONE/EPA/TANNEN MAURY


Publié le 04.07.2020


Les Etats-Unis ont enregistré vendredi un nouveau record d'infections au coronavirus, avec 57'683 cas supplémentaires. Très critiqué pour sa gestion de la pandémie, le président américain Donald Trump s'offrait lui une soirée de feux d'artifice, loin de Washington.

Le sud et l'ouest du territoire des Etats-Unis voient une flambée de cas de Covid-19, qui "met tout le pays en danger", selon les termes d'Anthony Fauci, directeur de l'institut américain des maladies infectieuses. Ce dernier a admis que la maladie était désormais hors de contrôle, prédisant le nombre quotidien de contaminations pourrait bientôt atteindre les 100'000.

Les Etats-Unis, de loin le pays le plus touché au monde par la maladie, ont désormais détecté près de 2,8 millions de cas en tout, selon le comptage de l'université Johns-Hopkins. Outre les 57'000 nouvelles infections, 728 décès supplémentaires ont été comptabilisés vendredi, portant le nombre total de morts à 129'405.

Nombre d'Etats ont dû mettre le déconfinement sur pause, voire faire machine arrière, refermant à la hâte bars et plages. Et le gouverneur républicain du Texas, un fervent soutien à Donald Trump, a annoncé que le port du masque serait désormais obligatoire dans les lieux publics.

Très peu de masques portés

Quelques minutes après les sombres bilans dévoilés par l'université Johns-Hopkins, Donald Trump arrivait dans le Dakota du Sud, accompagné de son épouse Melania Trump. Il savait pouvoir compter sur un accueil chaleureux dans cet Etat peu peuplé, qu'il a remporté en 2016 avec plus de 60% des voix.

La gouverneure républicaine Kristi Noem avait indiqué par avance qu'elle n'entendait pas gâcher la fête, où 7500 personnes étaient attendues. "Nous avons dit à ceux qui sont inquiets qu'ils peuvent rester chez eux", avait-elle expliqué.

"Pour ceux qui veulent se joindre à nous, nous distribuerons des masques gratuits, s'ils décident d'en porter un. Mais il n'y aura pas de distanciation sociale".

Dans le cadre majestueux du mont Rushmore, devant une foule scandant "Quatre ans de plus" et dans laquelle les masques étaient rares, Donald Trump a vanté une Amérique "exceptionnelle", sans s'attarder sur les chiffres alarmants du Covid-19. Il s'est posé, à quatre mois de l'élection présidentielle et à la veille de la fête nationale du 4 juillet, en défenseur de "l'intégrité" de son pays.

"Nous allons dire la vérité telle qu'elle est, sans nous excuser: les Etats-Unis d'Amérique sont le pays le plus juste et le plus exceptionnel ayant jamais existé sur terre", a-t-il lancé.

La crise est "gérée"

En plein débat sur les symboles de l'histoire du pays et alors que des statues de généraux confédérés ont été mises à terre par des manifestants antiracistes, il a dénoncé "une campagne visant à effacer notre histoire, diffamer nos héros, supprimer nos valeurs et endoctriner nos enfants". Mais "les Américains sont forts et fiers", a-t-il lancé.

En mauvaise posture dans les sondages, le locataire de la Maison-Blanche ne s'est pas attardé sur les chiffres alarmants du Covid-19. Laissant son vice-président Mike Pence en première ligne face au spectaculaire rebond de l'épidémie, Donald Trump s'en tient depuis plusieurs jours à un seul message: la crise du coronavirus est "gérée", l'économie américaine repart "plus fort et plus vite" que prévu et l'année 2021 sera "historique".

Au début de ce long week-end férié, l'ancien président démocrate Barack Obama a, lui, appelé à un sursaut. "Vaincre ce virus demandera la mobilisation de tous. Portez un masque. Lavez-vous les mains", a-t-il tweeté. "Et écoutez les experts, pas ceux qui essayent de nous diviser".

ats, afp

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