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Plusieurs centaines d'armes vendues illégalement dans le Golfe

De nombreuses armes ont été séquestrées dans le cadre de la procédure menée contre l'ancien employé d'une armurerie (archives). © KEYSTONE/URS FLUEELER
De nombreuses armes ont été séquestrées dans le cadre de la procédure menée contre l'ancien employé d'une armurerie (archives). © KEYSTONE/URS FLUEELER


Publié le 24.01.2022


Le Tribunal pénal fédéral va se pencher, vendredi 28 janvier, sur la vente sans autorisation de centaines d'armes à un prince saoudien. L'accusé, ancien employé d'une armurerie genevoise, aurait profité de sa situation pour procéder à ces transactions.

L'homme répond d'acquisition sans droit d'armes pour son propre compte, ainsi que de la vente sans permis de 476 armes à destination de l'Arabie saoudite. Ce faisant, il aurait violé la législation sur les armes et les exportations. Il répond aussi de fraude dans la saisie et de conduite en état d'ébriété. L'accusé est présumé innocent.

Les faits ont été découverts après que ce quinquagénaire a été intercepté sur l'autoroute A1 en état d'ivresse qualifiée à fin octobre 2018. Lors de la fouille, les policiers ont découvert sous le siège passager un revolver Colt Python chargé ainsi qu'une boîte de cartouches.

Pas de permis

L'homme n'était pas titulaire d'une autorisation d'achat et encore moins d'un permis de port d'armes. Il a expliqué aux agents qu'il voulait mettre fin à ses jours.

L'enquête a établi que le suspect travaillait dans une armurerie genevoise depuis 2008. Selon le Ministère public de la Confédération (MPC), il aurait acquis pour sa collection 77 armes ou accessoires, sans autorisation. L'accusé rachetait ces armes à des clients qui se présentaient à l'armurerie en leur faisant croire qu'il agissait au nom de celle-ci.

Ventes dans le Golfe

Par ailleurs, l'accusé aurait vendu entre 2014 et 2018 476 pistolets, revolvers, fusils de chasse et d'assaut ainsi que des accessoires - d'une valeur de 670'000 francs - à un membre de la famille princière saoudienne. Il n'aurait requis ni permis d'achat, ni permis d'exportation et aurait aussi négligé, pour certaines transactions, les restrictions portant sur les biens à double usage, civil et militaire.

L'expertise psychiatrique requise par le MPC a mis en évidence un trouble mixte de la personnalité ainsi que des troubles du comportement liés à la consommation d'alcool. Les médecins concluent à une responsabilité faiblement restreinte.

La Cour des affaires pénales siégera à un seul juge, en procédure simplifiée. (cause SK.2021.54)

ats

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