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Policiers brûlés en 2016: huit accusés écopent entre 10 et 20 ans

Jugés à huis clos depuis le 15 octobre, les huit condamnés ont été reconnus coupables de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Le verdict, rendu sous haute surveillance policière, a été accueilli dans le calme (image symbolique). © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Jugés à huis clos depuis le 15 octobre, les huit condamnés ont été reconnus coupables de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Le verdict, rendu sous haute surveillance policière, a été accueilli dans le calme (image symbolique). © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT


Publié le 05.12.2019


La cour d'assises de l'Essonne a condamné mercredi 8 jeunes à des peines allant de 10 à 20 ans de réclusion criminelle pour leur rôle dans l'agression de policiers brûlés au cocktail Molotov à Viry-Châtillon en 2016. Cinq autres personnes ont été acquittées.

Jugés à huis clos depuis le 15 octobre, les huit condamnés ont été reconnus coupables de tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Le verdict, rendu sous haute surveillance policière, a été accueilli dans le calme.

La cour n'a pas suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé jeudi, au terme d'un réquisitoire de cinq heures, des peines de 20 à 30 ans de réclusion criminelle contre les 13 accusés, âgés aujourd'hui de 19 à 24 ans.

Le 8 octobre 2016, deux voitures de police stationnées à proximité de la Grande Borne, l'une des cités les plus sensibles d'Île-de-France, avaient été prises d'assaut par un groupe d'individus cagoulés et munis de 13 cocktails Molotov, qui avaient incendié les véhicules.

Deux policiers en étaient ressortis gravement brûlés, deux autres plus légèrement. L'agression avait eu un immense retentissement et avait déclenché une fronde inédite dans la police. Bernard Cazeneuve, alors ministre de l'Intérieur, avait dénoncé "un acte de guerre", "une attaque barbare, sauvage, qui était destinée à tuer".

A l'énoncé du verdict, après treize heures de délibération, les accusés, serrés les uns contre les autres dans le box, sont restés stoïques. En face, sur le banc des parties civiles, Vincent R. , le policier le plus gravement blessé, a maintenu sa tête baissée et a immédiatement quitté la salle d'audience une fois le jugement rendu.

ats, afp

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