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Pour l'acte 9, les "gilets jaunes" hésitent entre Bourges et Paris

L'arrivée des gilets jaunes samedi à Bourges inquiète les autorités locales, qui ont commencé à prendre des mesures (archives). © KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS
L'arrivée des gilets jaunes samedi à Bourges inquiète les autorités locales, qui ont commencé à prendre des mesures (archives). © KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS


Publié le 11.01.2019


Malgré le lancement imminent d'un grand débat national, les "gilets jaunes" préparent de nouveaux rassemblements samedi à travers la France. Ils semblent vouloir se concentrer entre Paris, théâtres de violences samedi dernier, et un lieu inhabituel, Bourges.

Le chauffeur routier Éric Drouet privilégie Paris pour ce neuvième samedi de protestation. Le lieu de rassemblement, annoncé dans le quartier de la Défense sur Facebook, devrait être dévoilé au dernier moment, comme lors des autres samedis.

De leur côté, l'entrepreneuse Priscillia Ludosky et le Breton Maxime Nicolle ont choisi Bourges comme épicentre de la mobilisation. Au centre de la France, cette préfecture est "une ville un peu moins connue des forces de l'ordre", ce qui pourrait éviter un encerclement des protestataires, a expliqué un gilet jaune.

Jeudi midi, aucune demande d'autorisation de manifestation n'avait encore été déposée, selon la préfecture. Pourtant, 2500 participants disaient vouloir s'y rendre sur Facebook et 12'000 personnes étaient intéressées. Inquiète, la ville démonte ses horodateurs, fait retirer les engins de chantier et fermera ses musées samedi.

Dispositif de sécurité considérable

D'autres rassemblements sont annoncés dans plusieurs villes: Bordeaux, Marseille, Toulouse, Lyon, Strasbourg, Lille, Nantes, Rennes, notamment. Les manifestants prévoient aussi une reprise des blocages et certains appellent à retirer leur argent des banques, sans susciter l'inquiétude du secteur.

Après une baisse de la mobilisation pendant les fêtes, les "gilets jaunes" ont réussi leur pari pour leur acte 8, le 5 janvier. Avec 50'000 manifestants partout en France, selon le gouvernement, la contestation a rebondi et montré sa résistance à l'usure.

Les violences à Paris ont polarisé les esprits, notamment l'intrusion dans le ministère du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, et les images d'un ex-boxeur en train de frapper des gendarmes.

Pour samedi, le premier ministre français Édouard Philippe a annoncé un dispositif de sécurité "considérable". Avec 80'000 policiers et gendarmes, dont 5000 à Paris, il retrouvera son niveau de la mi-décembre.

ats, afp

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