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Poutine et Macron veulent sauver l'accord nucléaire iranien

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont "souligné le fait que l'accord est un facteur important pour assurer la sécurité au Proche-Orient et le régime de non-prolifération nucléaire" (archives). © KEYSTONE/AP Pool Sputnik Kremlin/MIKHAIL KLIMENTYEV
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont "souligné le fait que l'accord est un facteur important pour assurer la sécurité au Proche-Orient et le régime de non-prolifération nucléaire" (archives). © KEYSTONE/AP Pool Sputnik Kremlin/MIKHAIL KLIMENTYEV


Publié le 18.07.2019


Le président français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine ont convenu jeudi lors d'une conversation téléphonique de "consolider les efforts" pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, a annoncé le Kremlin.

Les deux hommes ont "souligné le fait que l'accord est un facteur important pour assurer la sécurité au Proche-Orient et le régime de non-prolifération nucléaire", dans cet entretien téléphonique dont l'initiative revient à la France, selon Moscou.

Ils ont "noté l'importance de consolider les efforts de tous les Etats intéressés dans la préservation dans sa totalité de l'accord" conclu en 2015.

Emmanuel Macron a quant à lui "insisté sur la responsabilité partagée des Européens, de la Russie et de la Chine de préserver l'accord nucléaire de 2015 (JCPoA), d'appeler Téhéran au plein respect de ses obligations et de préserver les bénéfices économiques" de l'accord, selon un communiqué de l'Elysée.

Lors d'une conversation téléphonique avec son homologue français, le président iranien Hassan Rohani a appelé l'Europe à "intensifier ses efforts" pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien. "La République islamique d'Iran est déterminée à garder ouverts tous les canaux permettant de préserver" cet accord, a souligné la présidence iranienne.

Lavrov veut une action unie

En déplacement en Allemagne, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a lui jugé nécessaire "une action unie, une position commune de toutes les parties restantes" et qu'il s'agirait d'une "erreur que de faire porter (à l'Iran) la responsabilité de la situation actuelle" alors que c'est Washington qui s'est retiré du texte.

Les tensions ne cessent de monter dans la région du Golfe depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis, en mai 2018, de l'accord sur le nucléaire iranien.

l'Iran s'était engagé par ce texte à ne pas chercher à acquérir la bombe atomique et avait accepté de réduire drastiquement son programme nucléaire en échange de la levée de sanctions internationales asphyxiant son économie.

Quasi isolement

Mais le rétablissement des sanctions américaines a eu pour effet de presque totalement isoler ce pays du système financier international et de lui faire perdre la quasi-totalité de ses acheteurs de pétrole.

En riposte au retrait américain, Téhéran a commencé début juillet à s'affranchir de certaines obligations prévues par l'accord, dont l'UE, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne restent parties prenantes.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a redit jeudi "ne pas comprendre" la sortie américaine de l'accord, mais il a aussi appelé une nouvelle fois l'Iran à "respecter ses engagements".

"Ce qui se passe depuis plusieurs jours, semaines, ce n'est pas acceptable", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse commune avec M. Lavrov en Allemagne.

ats, afp

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