La Liberté

Précarité étudiante: les protections périodiques bientôt gratuites

Des distributeurs de protections périodiques gratuites seront prochainement installés dans les universités françaises (image prétexte). © KEYSTONE/ALEXANDRA WEY
Des distributeurs de protections périodiques gratuites seront prochainement installés dans les universités françaises (image prétexte). © KEYSTONE/ALEXANDRA WEY


Publié le 23.02.2021


Empêtrée dans une polémique sur l'islamo-gauchisme, Frédérique Vidal a remis mardi la question des étudiants au centre des débats. Elle a annoncé les protections périodiques seraient bientôt gratuites pour toutes.

Dans les prochaines semaines, les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires seront équipés en distributeurs de protections hygiéniques, a annoncé Mme Vidal lors d'une rencontre à Poitiers avec des étudiants.

"On vise 1500 distributeurs et une gratuité complète à la rentrée de septembre", a-t-elle ajouté.

Un objectif "ambitieux" mais réaliste, selon elle, pour une mesure "pérenne" dont le coût est estimé autour de 15 millions par an et qui s'accompagnera d'une campagne de communication. Ces protections seront "respectueuses de l'environnement", précise le ministère.

Démission demandée

Cette annonce intervient alors que la ministre est apparue fragilisée ces derniers jours, après la polémique suscitée par sa demande d'une enquête sur "l'islamo-gauchisme" à université, confiée au CNRS (Centre national de la recherche scientifique).

Plus de 600 universitaires (enseignants, chercheurs...) ont réclamé sa démission.

Mardi, non loin de la préfecture de Poitiers où se tenait le débat, une centaine d'étudiants et de lycéens se sont brièvement rassemblés en criant "Vidal démission".

Semblant pressée de tourner la page de ce "procès d'intention", la ministre assure "défendre la liberté de la recherche depuis toujours" et rappelle que sa "priorité", "ce sont les étudiants".

Déjà fait en Ecosse

La gratuité des protections périodiques dans l'enseignement supérieur a été décidée après un travail de concertation entre la ministre et différents acteurs: parlementaires, organisations étudiantes représentatives, ou encore l'association Règles Elémentaires.

Un tiers des étudiantes aurait besoin d'aide pour pouvoir acheter des protections périodiques, selon une étude réalisée par l'Association fédérative des étudiants de Poitiers, l'Association nationale des étudiants sages-femmes et la Fage en février.

En novembre, l'Ecosse est devenue la première région à mettre à disposition des protections périodiques dans tous les bâtiments publics.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11