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Procédure de destitution: Trump dénonce un "coup d'Etat"

Donald Trump est soupçonné d'avoir demandé au président ukrainien d'enquêter sur le fils de l'ancien vice-président Joe Biden, bien placé pour porter les couleurs démocrates en 2020. © KEYSTONE/AP/CAROLYN KASTER
Donald Trump est soupçonné d'avoir demandé au président ukrainien d'enquêter sur le fils de l'ancien vice-président Joe Biden, bien placé pour porter les couleurs démocrates en 2020. © KEYSTONE/AP/CAROLYN KASTER


Publié le 02.10.2019


Le président américain Donald Trump a qualifié mardi soir la procédure de destitution qui le menace de "coup d'Etat". Il avait déjà lancé ces derniers des attaques tous azimuts contre l'opposition démocrate.

"J'en arrive à la conclusion que ce qui est en train de se passer n'est pas un 'impeachment', c'est un coup d'Etat, visant à prendre le pouvoir du peuple, son vote, ses libertés, son deuxième amendement, sa religion, son armée, son mur à la frontière et les droits qui lui ont été donnés par Dieu en tant que citoyen des Etats-Unis d'Amérique!", a tempêté le milliardaire républicain.

Les démocrates ont ouvert il y a une semaine une enquête contre le président américain en vue d'une destitution. Ils lui reprochent d'avoir demandé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d'une conversation téléphonique il y a deux mois, d'enquêter sur l'ancien vice-président Joe Biden, bien placé pour porter les couleurs démocrates en 2020.

Si la chambre des représentants, aux mains de l'opposition, vote la mise en accusation ("impeachment") du milliardaire, il reviendra ensuite au Sénat, à majorité républicaine, de le juger.

Lettre virulente de Pompeo

Mardi, la défense de M. Trump s'organisait autour du président, son chef de la diplomatie et son avocat personnel refusant le calendrier que tentent de leur imposer les élus démocrates du congrès.

En réponse aux injonctions envoyées vendredi par les parlementaires démocrates, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a en effet jugé "pas faisable" que le congrès commence dès mercredi à entendre cinq diplomates susceptibles de leur fournir des informations sur le scandale ukrainien.

Le secrétaire d'Etat, qui fait lui-même l'objet d'une injonction formelle de trois commissions du congrès pour leur livrer des documents nécessaires à leur enquête, s'exprimait dans une lettre virulente adressée à la chambre des représentants, sans toutefois refuser clairement de se soumettre un jour à leur demande.

Considéré comme un des membres les plus influents du gouvernement Trump, M. Pompeo faisait partie des personnes ayant écouté l'appel avec M. Zelensky. L'un des cinq diplomates, Kurt Volker, l'envoyé spécial des Etats-Unis pour l'Ukraine, a démissionné vendredi.

Sommé, lui aussi, de livrer des documents au congrès, l'avocat personnel du président américain, Rudy Giuliani, a tweeté lundi soir que l'injonction des élus démocrates soulevait "de graves questions en matière de légitimité et de constitutionnalité".

ats, afp

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