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RDC: cas d'Ebola confirmé à Goma, les autorités appellent au calme

Un cas d'Ebola à été signalé dimanche à Goma, la plus grande ville touchée jusqu'ici, mais le risque de propagation dans le reste de la ville reste faible, selon le ministère de la santé (archives). © KEYSTONE/EPA IFRC/MARIA SANTTO / FINNISH RED CROSS / IFRC HANDOUT
Un cas d'Ebola à été signalé dimanche à Goma, la plus grande ville touchée jusqu'ici, mais le risque de propagation dans le reste de la ville reste faible, selon le ministère de la santé (archives). © KEYSTONE/EPA IFRC/MARIA SANTTO / FINNISH RED CROSS / IFRC HANDOUT


Publié le 15.07.2019


Un cas d'Ebola a été signalé dimanche à Goma, qui compte environ un million d'habitants. Il s'agit de la plus grande ville touchée depuis le début de l'épidémie le 1er août dernier en République démocratique du Congo, a indiqué le ministre de la Santé.

Ce dernier demande que "la population garde son calme". Le malade est un homme arrivé dimanche matin par bus, avec 18 autres passagers et le chauffeur, en provenance de Butembo, l'un des principaux foyers de la maladie dans la province du Nord-Kivu (est).

Son voyage a commencé vendredi après que "ses premiers symptômes sont apparus le 9 juillet", précise le communiqué du ministère. "Vers 15h, les résultats du test laboratoire ont confirmé qu'il était positif à Ebola", ajoute le ministère.

"Le chauffeur du bus ainsi que les 18 autres passagers ont été identifiés et leur vaccination commencera dès ce lundi 15 juillet 2019", insiste-t-il.

Risque de propagation faible

"En raison de la rapidité avec laquelle le patient a été identifié, ainsi que l'identification de tous les passagers du bus en provenance de Butembo, le risque de propagation dans le reste de la ville de Goma reste faible", estime le ministère.

Le malade est présenté comme un pasteur qui a effectué un court séjour à Butembo, une ville à 200-300 km au nord de Goma, mais séparée du chef-lieu provincial par de très mauvaises routes, sous la menace des groupes armés.

A Butembo, il prêchait dans une église chrétienne où il aurait touché des mains les fidèles "y compris les malades", d'après le communiqué du ministère.

"Ses premiers symptômes sont apparus le 9 juillet alors qu'il était toujours à Butembo. Il a été suivi par un infirmier à domicile jusqu'à son départ pour Goma le 12 juillet", poursuit le ministère.

"Dès son arrivée à Goma ce dimanche matin, il s'est rendu dans un centre de santé pour continuer son traitement", et les personnels soignants "ont immédiatement alerté les équipes de la riposte Ebola, qui l'ont transféré au centre de traitement".

Système de riposte

Des personnels de santé avaient été vaccinés dès le mois de décembre à Goma, alors que l'épidémie a surtout frappé la zone de Beni-Butembo plus au nord.

"Depuis novembre 2018, le ministère de la Santé et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont mis en place un système de préparation et de riposte contre Ebola dans la ville de Goma, en raison du flux important de voyageurs venant des zones touchées par l'épidémie", souligne le ministère.

L'actuelle épidémie dans l'est de la RDC est la deuxième plus importante dans l'histoire de la maladie après celle qui a tué près de 11'000 personnes en Afrique de l'Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone) en 2013-2014.

"Il y a eu 1655 décès (1561 confirmés et 94 probables) et 694 personnes guéries", lit-on dans le bulletin quotidien du ministère de la Santé daté de samedi. Et 160'239 personnes ont été vaccinées, ajoute le ministère.

ats, afp

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