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L'application pour compléter le traçage classique bien acceptée

Daniel Koch, le délégué pour le Covid-19 de l'OFSP, défend le traçage des contacts tant dans les restaurants que par le biais de l'application SwissCovid (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Daniel Koch, le délégué pour le Covid-19 de l'OFSP, défend le traçage des contacts tant dans les restaurants que par le biais de l'application SwissCovid (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
La mise en route de l'app SwissCovid de la Confédération pour tracer les contacts avec des personnes infectées par le coronavirus a franchi un pas (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La mise en route de l'app SwissCovid de la Confédération pour tracer les contacts avec des personnes infectées par le coronavirus a franchi un pas (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La mise en route de l'app SwissCovid de la Confédération pour tracer les contacts avec des personnes infectées par le coronavirus a franchi un pas (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
La mise en route de l'app SwissCovid de la Confédération pour tracer les contacts avec des personnes infectées par le coronavirus a franchi un pas (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 25.05.2020


La phase pilote de l'appli SwissCovid, qui doit permettre d'informer son utilisateur sur son exposition potentielle au coronavirus, a démarré lundi. Un sondage montre que cet instrument complétant le traçage classique des contacts est plutôt bien accepté.

La Suisse est le premier pays au monde à utiliser les interfaces de Google et d’Apple pour le traçage de proximité, a indiqué Sang-Il Kim, chef de la division transformation numérique à l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), lors du point de presse de la Confédération. SwissCovid permet d’avertir à temps les personnes potentiellement infectées pour endiguer la propagation du virus.

Son utilisation est libre. Les données ne sont pas recueillies sur un serveur centralisé, mais sur le téléphone mobile et ne sont pas enregistrées, a souligné l'expert. Il ne sera pas possible de remonter aux personnes concernées. Une fois la crise du coronavirus passée, le système sera désactivé.

Essais positifs

Les premiers essais ont montré que si 60% de la population l'utilise, le taux de reproduction du Covid-19 se situe en dessous de 1, a estimé Marcel Salathé, responsable du groupe d'experts "épidémiologie numérique". Les effets ne se verront que lorsque les gens l'auront téléchargé et l'utiliseront.

Les Chambres fédérales se prononceront sur les bases légales nécessaires à cet instrument lors de la session de juin. Si elles donnent leur feu vert, l'application pourra être mise en service avant la fin du mois, au terme de la phase de test.

Sondage favorable

Un sondage effectué fin avril par le centre de recherche Sotomo montre que la population accepte positivement cette application. Septante pour cent saluent sa mise en service et la majorité y voient une démarche susceptible d’endiguer la propagation du nouveau coronavirus, a relevé M. Kim.

Quelque 59% sont prêts à l'installer. Toutefois, un peu plus de la moitié de ceux-ci n’est pas encore tout à fait certaine et a répondu par "plutôt oui". En revanche une majorité (54%) se déclare opposée à une obligation d'installation.

En Suisse romande, les personnes qui y sont favorables (48%) sont en revanche plus nombreuses que celles qui sont contre (44%). La possibilité d’une obligation ponctuelle, par exemple par l’employeur ou comme condition d’accès à certains services et offres, est vivement contestée dans toutes les régions.

Le traçage des contacts et par là le suivi et l'interruption systématique des chaînes de transmission est une mesure essentielle pour éviter une nouvelle augmentation de la contamination au coronavirus, a rappelé le délégué pour le Covid-19 de l'OFSP Daniel Koch. Reste que la récolte des données dans les restaurants et les bars n'est pas suffisamment appliquée.

Problème dans les restaurants

Les clients qui ne laissent pas leurs coordonnées sont très nombreux et les restaurateurs ne s'impliquent pas suffisamment. Il est important de s'inscrire, a insisté M. Koch. Cette situation n'est pas optimale et doit être améliorée. C'est le seul moyen de savoir qui est contaminé et d'être averti si on a été en contact avec lui.

Si on veut vraiment que la courbe de l'épidémie recule, il est important que le traçage de contact soit mis en place de manière sérieuse, a insisté M. Koch. Bien que peu nombreux, les nouveaux cas de Covid-19 doivent être découverts pour éviter une nouvelle vague.

Quant au traçage des contacts par les cantons, il suit son cours et se déroule bien, a ajouté Christos Pouskoulas, médecin cantonal adjoint à Lucerne. Certains cantons ont formé leur personnel à cette tâche. D'autres, dont Lucerne, l'ont externalisé à des tiers comme la Ligue pulmonaire.

ats

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