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Réforme des retraites: l'âge pivot à 64 ans est "négociable"

Les syndicats français refusent catégoriquement l'instauration d'un âge d'équilibre à 64 ans. © KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO
Les syndicats français refusent catégoriquement l'instauration d'un âge d'équilibre à 64 ans. © KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO
Les syndicats français refusent catégoriquement l'instauration d'un âge d'équilibre à 64 ans. © KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO
Les syndicats français refusent catégoriquement l'instauration d'un âge d'équilibre à 64 ans. © KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO


Publié le 14.12.2019


La secrétaire d'Etat française auprès du ministre de l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a rappelé samedi que l'âge pivot à 64 ans pour la retraite était "négociable". La grève contre le projet de réforme s'est poursuivie samedi.

L'âge pivot à 64 ans, le Premier ministre Edouard Philippe "ne dit pas que c'est absolu, que ce n'est pas négociable. Il dit c'est une proposition, c'est négociable et notre porte est ouverte", a-t-elle déclaré, interrogée sur BFMTV.

"Ce n'est pas une question de recul, c'est une question d'objectif: qu'au départ les jeunes ne partent pas avec un système déséquilibré parce qu'on leur mentira. Il y a différentes façons de le faire, et nous, il nous semble que la meilleure façon, c'est cet âge pivot", a assuré la secrétaire d'Etat.

Le projet dévoilé mercredi par M. Philippe prévoit que l'âge légal de départ à la retraite reste fixé à 62 ans, mais prévoit "un âge d'équilibre" (ou "âge pivot") en dessous duquel on ne touchera pas sa retraite pleine et "un système de bonus-malus" pour inciter à travailler plus longtemps.

Réforme "équilibrée"

"Le Premier ministre a indiqué que si on veut faire une réforme systémique jusqu'au bout, il faut qu'elle soit équilibrée, c'est-à-dire qu'on ne démarre pas en faussant les paramètres, en permettant à ceux qui sont les plus âgés de partir tranquillement, quand les plus jeunes n'ont aucune garantie que leur retraite sera financée, parce qu'en fait, on triche dès le début", a-t-elle ajouté.

"Notre main est tendue", a encore déclaré Mme Pannier-Runacher. Des négociations vont avoir lieu "en début de semaine", a-t-elle rappelé, en évoquant les discussions qui se sont déroulées vendredi: "Lorsqu'on négocie avec la SNCF et que la CGT ne vient pas à la table des négocations, c'est un constat (...), il faut être deux pour négocier".

"Nous travaillons aussi pour faire partir les Français à Noël, pour que les trains fonctionnent", et que les fêtes de Noël soient "les plus sereines possible", a ajouté la secrétaire d'Etat.

Le gouvernement tente depuis jeudi de faire revenir à la table des négociations la CFDT, très hostile à "l'âge d'équilibre", dont l'instauration progressive a été annoncée par Edouard Philippe, pour atteindre 64 ans en 2027.

Trafic "très perturbé"

Au dixième jour de la mobilisation, la situation restait critique pour les usagers des transports avec un trafic ferroviaire "très perturbé", en moyenne un train grande ligne sur quatre et trois trains régionaux sur dix, et, pour Paris et sa région, la grande majorité des lignes de métro fermées et 60% des bus en circulation.

Pour dimanche, les prévisions sont semblables et le service sera également "fortement perturbé" lundi. A dix jours de Noël, une issue du mouvement avant les fêtes de fin d'année reste incertaine.

ats, afp

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