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Restauration rapide: alerte sur les apports nutritionnels dégradés

Les consommateurs adeptes de restauration rapide courent le risque d'avoir des apports nutritionnels dégradés (archives). © KEYSTONE/AP/KIRSTY WIGGLESWORTH
Les consommateurs adeptes de restauration rapide courent le risque d'avoir des apports nutritionnels dégradés (archives). © KEYSTONE/AP/KIRSTY WIGGLESWORTH


Publié le 25.02.2021


Sucre, sel, taille des portions: les consommateurs adeptes de restauration rapide courent le risque d'avoir des "apports nutritionnels dégradés", avertit l'agence française de sécurité alimentaire. Améliorer l'offre de ces restaurants doit constituer une "priorité".

En moyenne, la restauration rapide ne représente que 5% des apports alimentaires des adultes, mais "sa fréquentation au moins une fois par semaine a doublé entre 2006 et 2014", souligne l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES). L'évolution récente de leur part de marché, dopée par la crise sanitaire liée au Covid-19, laisse "présager une contribution plus importante à l'avenir".

Chez les consommateurs assidus de ces établissements, les familles d'aliments du type sandwichs, pizzas et tartes, ainsi que les boissons sucrées "contribuent beaucoup à leurs apports en nutriments", observe Carine Dubuisson, l'une des coordinatrices de l'étude parue jeudi.

"Ce n'est pas tellement la quantité des nutriments qui va être différente, mais leur nature", ajoute-t-elle. Ainsi, les apports en sucres seront "davantage liés aux boissons sucrées" qu'aux fruits, les lipides viendront plus de produits transformés comme les quiches et pizzas.

Les auteurs ont aussi constaté que les portions de glace servies étaient plus importantes qu'en restauration traditionnelle ou à domicile. Selon les recommandations de l'agence sanitaire, révisées en 2019, les Français sont notamment encouragés à réduire leur consommation de boissons sucrées, de viande, d'aliments gras, sucrés, salés et ultra-transformés.

A l'inverse, ils devraient augmenter les apports provenant des fruits, des légumes et des légumes secs.

Le rapport de l'ANSES, qui se base sur des données de consommation réelle recueillies en 2014-2015, dresse "un état des lieux des consommations alimentaires et apports nutritionnels" des repas pris hors du foyer (restauration rapide, traditionnelle et collective). Il se concentre sur les enfants scolarisés (de 3 à 17 ans), les étudiants et les adultes qui travaillent, "principales populations utilisatrices de la restauration hors foyer".

Si 80% de l'alimentation reste prise au domicile, "chaque semaine, huit personnes sur dix prennent un ou plusieurs repas hors du foyer. C'est donc quand même un sujet important dans l'alimentation des Français", souligne Carine Dubuisson.

"L'objectif du rapport n'est pas de stigmatiser la restauration rapide, mais de faire le constat de ce qui est consommé" et suggérer des pistes d'amélioration: "élargir l'offre", en proposant par exemple des salades de fruits parmi les desserts, "travailler sur les tailles de portion" et sur les recettes, notamment.

ats, afp

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