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Retards de livraison du vaccin Pfizer en Europe pour 3 à 4 semaines

Les ministres de la Santé de six pays de l'Union européenne ont exprimé vendredi leur "sérieuse préoccupation" quant aux retards de livraison du vaccin Pfizer/BioNTech. © KEYSTONE/AP/Esteban Felix
Les ministres de la Santé de six pays de l'Union européenne ont exprimé vendredi leur "sérieuse préoccupation" quant aux retards de livraison du vaccin Pfizer/BioNTech. © KEYSTONE/AP/Esteban Felix
Les ministres de la Santé de six pays de l'Union européenne ont exprimé vendredi leur "sérieuse préoccupation" quant aux retards de livraison du vaccin Pfizer/BioNTech. © KEYSTONE/AP/Esteban Felix
Les ministres de la Santé de six pays de l'Union européenne ont exprimé vendredi leur "sérieuse préoccupation" quant aux retards de livraison du vaccin Pfizer/BioNTech. © KEYSTONE/AP/Esteban Felix


Publié le 15.01.2021


Les livraisons aux pays de l'UE du vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 vont connaître des retards dans les prochaines semaines, a indiqué vendredi le ministère allemand de la Santé. Des travaux sont en cours dans l'usine où ils sont fabriqués.

"La Commission européenne et, par son intermédiaire, les Etats membres de l'UE ont été informés que Pfizer ne serait pas en mesure de respecter pleinement les quantités de livraison promises pour les trois à quatre prochaines semaines en raison de rénovations à l'usine de Puurs", en Belgique, explique un communiqué du ministère. Ce dernier ne précise pas sur quelle quantité de doses vont porter ces retards.

Après l'annonce de prochains retards de production, "j'ai immédiatement appelé le directeur-général de Pfizer (...) Il m'a assuré que toutes les doses garanties pour le 1er trimestre (à destination de pays de l'UE) seront bien livrées au 1er trimestre", a déclaré vendredi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen lors d'une conférence de presse à Lisbonne.

"Fluctuations dans les calendriers"

Le laboratoire américain Pfizer a confirmé vendredi que les livraisons du vaccin qu'il a développé avec l'allemand BioNTech allaient ralentir fin janvier et début février, le temps de faire des modifications dans le processus de production dans le but d'augmenter la cadence pour les semaines suivantes.

Ces modifications "nécessitent des approbations réglementaires supplémentaires". Elles pourront entraîner "des fluctuations dans les calendriers de commandes et de livraisons dans l'usine de Puurs (Belgique)", d'où sortent les doses destinées aux pays de l'UE, a précisé l'entreprise.

Le patron de Pfizer "est personnellement impliqué pour réduire cette période de retards et s'assurer que ces délais seront rattrapés aussi vite que possible. Il était essentiel de lui faire passer le message que nous avons un besoin urgent de ces doses promises, et ce au 1er trimestre", a affirmé Ursula von der Leyen.

Au total, les pré-commandes de Bruxelles à Pfizer-BioNTech représentent 500 millions de doses, assortis d'un option pour 100 millions supplémentaires. Comme les deux doses du vaccin doivent être administrées à quelques semaines d'écart, "il y a une nécessité médicale à s'en tenir au calendrier sur lequel nous nous sommes mis d'accord et à assurer les livraisons" comme prévu, a-t-elle souligné.

"Sérieuse préoccupation"

La Norvège avait plus tôt dans la journée annoncé qu'elle avait été avertie par Pfizer d'une réduction temporaire des livraisons. Le pays table sur une baisse de 17,8% des volumes de doses par rapport à ses prévisions.

Le ministère allemand dit "prendre note avec regret de cette communication inattendue et à très court terme" de la Commission européenne et de Pfizer, alors qu'un calendrier de livraison avait été établi jusqu'à mi-février. Parallèlement, les ministres de la Santé de six autres pays de l'Union européenne ont exprimé vendredi leur "sérieuse préoccupation" quant à ces retards de livraison.

Dans une lettre commune, les ministres du Danemark, de l'Estonie, de la Finlande, de la Lituanie, de la Lettonie et de la Suède dénoncent une situation "inacceptable" portant préjudice à la "crédibilité du processus de vaccination".

Apaiser les préoccupations

Aux côtés du Premier ministre portugais Antonio Costa, dont le pays a pris au 1er janvier la présidence tournante de l'UE, Mme von der Leyen s'est par ailleurs efforcée d'apaiser les préoccupations de six Etats membres. "Ce n'est pas la première fois qu'une entreprise annonce des retards de livraison pour une brève période (...) d'autres ont dû retarder la soumission de leur vaccin à l'Agence européenne des médicaments", a-t-elle observé.

"Donc, nous avons déjà rencontré ces problèmes, nous les reverrons à l'avenir mais n'oublions pas que c'est dans l'ensemble un immense succès", a estimé Mme von der Leyen, rappelant que le portefeuille de vaccins négocié par la Commission représentait plus de deux milliards de doses qui permettront de vacciner plus de 80 % de la population de l'UE.

ats, afp

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