La Liberté

Revue de presse de ce dimanche 17 février 2019

L’ex-chef de CarPostal Daniel Landolf et son ex-chef des finances risquent jusqu'à 5 ans de prison et une amende allant jusqu’à 30'000 francs (archives). © KEYSTONE/MANUEL LOPEZ
L’ex-chef de CarPostal Daniel Landolf et son ex-chef des finances risquent jusqu'à 5 ans de prison et une amende allant jusqu’à 30'000 francs (archives). © KEYSTONE/MANUEL LOPEZ


Publié le 17.02.2019


La presse helvétique parle ce dimanche d'une firme bâloise qui livre des substances chimiques à double usage en Syrie et d'implants mammaires pas si inoffensifs. Elle revient aussi sur le scandale de CarPostal. Voici ces informations non confirmées à Keystone-ATS:

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: L'entreprise chimique bâloise Brenntag Schweizerhall a fourni à des partenaires du président syrien Bachar al-Assad des substances pouvant servir à créer des armes chimiques. La société a livré cinq tonnes d'isopropanol et 280 kilos de diéthylamine en Syrie en 2014, rapporte dimanche la cellule enquête de Tamedia. Ces deux substances peuvent être utilisées pour fabriquer des armes chimiques comme le Sarin ou le VR (substance 33), un agent neurotoxique développé par des scientifiques russes. La firme bâloise martèle que l'exportation était légale.

Elle affirme que ces substances chimiques étaient destinées à une société partenaire du géant bâlois Novartis en Syrie qui les utilise pour fabriquer notamment des crèmes anti-inflammatoires. C'est que les deux substances ont cette particularité de faire double usage. Le Secrétariat d'Etat à l'Economie (SECO), chargé du contrôle des exportations, a néanmoins approuvé la livraison, selon un document que les journaux ont pu consulter, sachant pourtant que le directeur de la firme syrienne entretenait des relations avérées avec des personnes et entreprises proches du régime d'Assad figurant sur la liste des sanctions suisses.

Le Matin Dimanche / SonntagsZeitung: L’ex-chef de CarPostal Daniel Landolf et son ex-chef des finances risquent jusqu'à 5 ans de prison et une amende allant jusqu’à 30'000 francs. Après onze mois d'enquête, la police fédérale (Fedpol) a ouvert une enquête contre les deux hommes pour avoir "astucieusement obtenu des prestations des pouvoirs publics", rapportent Le Matin Dimanche et le SonntagsZeitung citant la porte-parole de Fedpol. D'autres responsables de La Poste pourraient aussi être mis en cause. Fedpol n'a toutefois pas souhaité commenter davantage cette affaire toujours en cours. Le scandale de CarPostal a éclaté en février 2018, lorsque l'Office fédéral des transports a découvert que la filiale de La Poste avait perçu indûment entre 2007 et 2015 quelque 205 millions de francs de subventions communales, cantonales et fédérales. L'affaire a mené à plusieurs démissions notamment celle de la cheffe de la Poste Susanne Ruoff.

NZZ am Sonntag: En Suisse aussi, des femmes ont développé un cancer en raison de leurs implants mammaires. L'autorité de surveillance Swissmedic parlent de quatre patientes concernées; la société suisse de chirurgie plastique rapporte cinq cas, affirme la NZZ am Sonntag. Les autorités sanitaires ont identifié dans le monde 660 cas de cancer dont le développement est attribuable aux implants mammaires. Neuf femmes sont mortes de tumeurs ayant affecté les ganglions lymphatiques, les poumons ou le foie. Pendant des décennies, ce type d'implants a été considéré comme inoffensif. "Il y a beaucoup d'indices qui pointent vers un risque accru pour les porteuses d'implants mammaires. Mais nous ne connaissons pas encore le lien exact ", explique au journal Ulrike Meyer, chercheuse chez Swissmedic. Les autorités discuteraient actuellement de la possibilité de restreindre l'utilisation de ces prothèses. L'UE a créé un groupe de travail international chargé d'enquêter sur ces différents cas. La Suisse y participe en qualité d'observatrice.

NZZ am Sonntag: Bien qu'ils aient quelques réserves sur le projet, les principaux représentants des cantons sont de manière générale favorables à un accord-cadre entre la Suisse et l'Union européenne, indique la NZZ am Sonntag, citant un document confidentiel. Vendredi, la commission présidant la Conférence des gouvernements cantonaux s'est mise d'accord sur une position et l'a transmise à tous les gouvernements cantonaux pour commentaires. Ainsi, ils confirment qu'"il est dans l'intérêt politique et économique de notre pays d'approfondir la coopération avec l'UE dans certains domaines". Ils constatent aussi que le projet de traité remplit les conditions des cantons dans plusieurs domaines, tels que l'adoption du droit de l'UE ou la procédure de règlement des différends.

Toutefois, ils soutiennent qu'il est "inacceptable" en matière des aides d'État que Bruxelles veuille établir des règles pour des domaines qui ne font pas partie des traités bilatéraux. En outre, les cantons insistent sur le fait que la directive citoyenne de l'UE n'a pas besoin d'être adoptée. Les mesures d'accompagnement sur la libre circulation des personnes devraient tenir compte des "préoccupations légitimes des partenaires sociaux" en matière de protection salariale, estiment-ils aussi. En mars, le Conseil fédéral entend consulter les partis, les associations et les cantons sur le projet d'accord-cadre avec l'UE.

Le Matin Dimanche: L’association de soutien qui finançait les campagnes de Pierre Maudet entre 2012 et 2018, ne payait pas d’impôts. C'est ce qui se dégage des extraits de comptes que Le Matin Dimanche s'est procurés. Or pour obtenir une exemption, il faut remplir des conditions précises, notamment être d'utilité publique, qui ne sont pas remplies dans ce cas, soulignent des experts fiscalistes, interrogés par l'hebdomadaire romand. Contacté, Pierre Maudet explique que la situation fiscale de l’association est "en cours d’analyse".

Le Matin Dimanche: La Secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs (FRC) Sophie Michaud Gigon souhaite siéger au Conseil national sous l'étiquette des Verts. Un moyen pour la faîtière de peser davantage dans les débats. Son employeur a donné son accord, une première, rapporte Le Matin Dimanche. L'indépendance de la FRC est chère à la Vaudoise "mais nous avons dû constater que pour défendre au mieux les intérêts des consommateurs, il fallait procéder comme d’autres organisations, à savoir faire du lobbying à l’intérieur du Parlement. L’Union suisse des paysans démontre l’efficacité d’une telle méthode", explique celle qui est conseillère communale à Lausanne depuis onze dans un entretien avec l'hebdomadaire.

ats

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