La Liberté

Rosenstein annonce son départ du ministère de la justice américain

Rod Rosenstein s'est retrouvé au coeur de la tourmente avec l'enquête russe du procureur spécial Robert Mueller (archives). © KEYSTONE/AP/JACQUELYN MARTIN
Rod Rosenstein s'est retrouvé au coeur de la tourmente avec l'enquête russe du procureur spécial Robert Mueller (archives). © KEYSTONE/AP/JACQUELYN MARTIN


Publié le 30.04.2019


Le numéro deux du ministère américain de la justice, Rod Rosenstein, qui a supervisé la délicate enquête russe pendant près de deux ans, a annoncé lundi qu'il quitterait ses fonctions le 11 mai. Ce départ était attendu de longue date.

Il fait suite à la clôture des investigations du procureur spécial Robert Mueller, qui n'a pas trouvé de preuves d'une entente entre Moscou et l'équipe de campagne de Donald Trump lors de la présidentielle américaine de 2016.

"Nos élections sont plus sûres et nos citoyens mieux informés des efforts secrets de puissances étrangères pour influencer nos élections", écrit M. Rosenstein dans une lettre adressée au 45e président des Etats-Unis, Donald Trump, qu'il remercie pour la "courtoisie et l'humour" dont il a fait preuve lors de leurs échanges.

Cible récurrente de Trump

Son limogeage a pourtant semblé plus d'une fois imminent. Ce haut fonctionnaire de 54 ans s'était retrouvé au coeur de la tourmente quelques jours seulement après son arrivée au gouvernement.

Le ministre de la justice de l'époque, Jeff Sessions, s'étant récusé dans le dossier russe en raison de ses liens avec l'ambassadeur russe à Washington, M. Rosenstein en avait récupéré la charge.

Après le limogeage du chef de la police fédérale (FBI) James Comey par Donald Trump, il avait pris la décision de nommer Robert Mueller, auquel il avait laissé toutes les marges de manoeuvre, ce qui lui a valu le courroux présidentiel.

Il y a un mois, il a été associé à la décision du nouveau ministre de la justice, Bill Barr, de ne pas poursuivre Donald Trump pour entrave à la justice, le procureur Mueller n'ayant pas livré de conclusions définitives sur ce point.

Dans son courrier de départ, Rod Rosenstein assure que le ministère de la justice "applique la loi sans peur ni favoritisme, parce que les preuves ne sont pas partisanes ni la vérité dictée par les sondages d'opinion."

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11