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Scandale Oxfam: l'ex-directeur a reconnu le recours aux prostituées

Oxfam publie lundi un rapport dans lequel l'ONG détaille les initiatives prises après la réception, le 12 juillet 2011, d'un courriel accusant son directeur en Haïti et d'autres employés de ne pas avoir respecté le code de conduite de l'ONG. © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN
Oxfam publie lundi un rapport dans lequel l'ONG détaille les initiatives prises après la réception, le 12 juillet 2011, d'un courriel accusant son directeur en Haïti et d'autres employés de ne pas avoir respecté le code de conduite de l'ONG. © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN


Publié le 19.02.2018


L'ancien directeur d'Oxfam en Haïti a reconnu avoir fait venir des prostituées à son domicile avant de quitter ses fonctions au sein de l'organisation en 2011. L'ONG britannique rend public lundi les conclusions d'une enquête interne datant de cette époque.

C'est la première fois qu'elle s'exprime directement sur les accusations visant Roland Van Hauwermeiren. Oxfam explique avoir décidé de publier ce rapport aujourd'hui afin d'être "aussi transparent que possible sur les décisions que nous avons prises" et parce qu'elle reconnaît que son silence a provoqué une "rupture de confiance".

Le rapport détaille les initiatives prises par Oxfam après la réception, le 12 juillet 2011, d'un courriel accusant son directeur en Haïti et d'autres employés de ne pas avoir respecté le code de conduite de l'ONG.

Oxfam avait à l'époque conclu que les seules "accusations étayées" étaient celles qui concernaient la venue de prostituées dans la résidence de Roland Van Hauwermeiren. Celui-ci a reconnu les faits et proposé sa démission, dit le rapport, dans lequel aucun autre nom n'est cité.

Version différente

Cette version contredit celle de Roland Van Hauwermeiren. Le Belge nie, depuis que le scandale a éclaté, avoir eu recours à des prostituées et des relations sexuelles avec des mineures. Jeudi, il a encore affirmé dans une lettre ouverte adressée à la chaîne belge VTM, avoir démissionné parce qu'il n'avait pas exercé un contrôle suffisant sur des employés accusés d'avoir fait appel à des prostituées.

Lui-même reconnaît dans cette lettre avoir eu une brève liaison et des "contacts intimes" avec une Haïtienne à son domicile, mais il assure qu'il ne s'agissait pas d'une prostituée ni d'une victime du tremblement de terre.

L'homme a dirigé les opérations de l'ONG britannique en Haïti après le tremblement de terre qui a fait entre 200 et 300'000 morts dans l'île en 2010.

ats, reu

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