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Séisme en Iran: l'Etat et la population au secours des sinistrés

Le responsable des services d'urgence du pays a annoncé que l'Iran avait mis fin aux opérations de secours dans les zones touchées par le séisme. Les chances de trouver des survivants sont très faibles, d'après des responsables. © KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH
Le responsable des services d'urgence du pays a annoncé que l'Iran avait mis fin aux opérations de secours dans les zones touchées par le séisme. Les chances de trouver des survivants sont très faibles, d'après des responsables. © KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH
Deux jours après la catastrophe, la ville de Sar-e Pol-e Zahab présentait un visage contrasté. A côté des immeubles et maisons totalement détruits, ou des constructions qui tiennent encore mais dont les façades ont été éventrées, de nombreux bâtiments ont résisté au tremblement de terre. © KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH
Deux jours après la catastrophe, la ville de Sar-e Pol-e Zahab présentait un visage contrasté. A côté des immeubles et maisons totalement détruits, ou des constructions qui tiennent encore mais dont les façades ont été éventrées, de nombreux bâtiments ont résisté au tremblement de terre. © KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH


Publié le 14.11.2017


Le gouvernement iranien a promis mardi une action énergique pour mettre fin aux difficultés éprouvées par les sinistrés du séisme ayant frappé dimanche la province de Kermanshah, dans l'ouest. Parallèlement, un élan de solidarité nationale se mettait en place.

Deux jours après la catastrophe, la ville de Sar-e Pol-e Zahab, d'où sont originaires les trois quarts des 432 personnes tuées par le séisme - selon le dernier bilan officiel - présentait un visage contrasté. A côté des immeubles et maisons totalement détruits, ou des constructions qui tiennent encore mais dont les façades ont été éventrées, de nombreux bâtiments ont résisté au tremblement de terre de magnitude 7,3.

Vers 15h00 (12h00 en Suisse), une équipe de sauveteurs et de chiens renifleurs du Croissant rouge s'activait à la recherche de survivants. Le centre de la ville était embouteillé: de nombreux habitants de la province sont venus avec leur voiture prêter secours aux sinistrés. Certains distribuaient des couvertures, d'autres de l'eau, apportant un complément d'aide bienvenu aux efforts fournis par l'État.

Plusieurs parcs ont été transformés en campings. Des centaines de tentes fournies par le Croissant-Rouge y côtoient des tentes individuelles. Des dizaines de milliers de sinistrés devront passer une nouvelle nuit dehors.

Fin des opérations de recherche

Arrivé en hélicoptère dans la matinée, le président Hassan Rohani devait avoir dans l'après-midi une réunion avec les autorités locales pour évaluer la situation. "Je veux assurer tous ceux qui souffrent que le gouvernement a commencé à agir avec tout son pouvoir et qu'il s'efforce de résoudre (leurs problèmes) le plus vite possible", a-t-il déclaré.

A l'approche de l'hiver, l'aide aux sinistrés est un défi majeur. Selon une estimation officielle, 15'500 logements ont été détruits, et 15'000 autres endommagés. Selon les autorités, sept villes et près de 2000 villages ont subi des dégâts.

Les autorités iraniennes doutent de la possibilité de retrouver des survivants dans les zones touchées par le séisme survenu dimanche, qui a fait un demi-millier de morts, et ont suspendu les opérations de secours, rapporte la télévision publique mardi.

Zone des combats

La République islamique observait mardi une journée de deuil national à la mémoire des victimes. En plus des 432 morts iraniens, 8 personnes ont péri en Irak, et le séisme a fait officiellement plus de 7700 blessés en Iran et 336 en Irak.

Un autre source fait état de 530 morts, contre 450 auparavant, et plus de 8000 blessés, rapporte l'agence de presse officielle Irna.

Les tremblements de terre sont fréquents en Iran. Le séisme de décembre 2003 (31'000 morts), qui avait anéanti la ville historique de Bam (sud), et celui de juin 1990 - 40'000 morts dans le nord du pays - restent profondément gravés dans la mémoire collective.

Les zones frappées par la catastrophe ont été un théâtre majeur des combats de la guerre entre l'Irak et l'Iran (1980-1988) et en portent encore aujourd'hui les stigmates. Sar-e Pol-e Zahab, en particulier, a été un symbole de la résistance de longue haleine de l'Iran dans cette guerre déclenchée par l'Irak.

ats, afp, reu

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