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Slovaquie: le tueur d'un journaliste condamné à 23 ans de réclusion

Le double meurtre avait provoqué une vague de manifestations qui ont chassé de son poste le Premier ministre social-démocrate Robert Fico et ouvert la voie à la victoire électorale du parti anticorruption OLaNO d'Igor Matovic en février dernier. © KEYSTONE/AP/DARKO VOJINOVIC
Le double meurtre avait provoqué une vague de manifestations qui ont chassé de son poste le Premier ministre social-démocrate Robert Fico et ouvert la voie à la victoire électorale du parti anticorruption OLaNO d'Igor Matovic en février dernier. © KEYSTONE/AP/DARKO VOJINOVIC


Publié le 06.04.2020


L'exécutant matériel de l'assassinat du journaliste d'investigations slovaque Jan Kuciak a été condamné lundi à 23 ans de prison. Une peine légèrement réduite par rapport aux réquisitions, en raison de sa collaboration avec la justice.

Ancien soldat, Miroslav Marcek a avoué avoir tué par balles en 2018 Kuciak et sa fiancée Martina Kusniarova, lors d'une exécution de type mafieux.

Un riche homme d'affaires, Marian Kocner, ayant des relations dans le parti au pouvoir à l'époque, est accusé d'en avoir été le commanditaire. Le journaliste assassiné avait enquêté sur ses activités.

"La Cour a souhaité que le verdict montre qu'il est important de passer aux aveux et de contribuer à exposer non seulement des crimes violents, mais aussi la corruption", a dit la juge Ruzena Sabova, citée par le portail d'information actuality.sk pour lequel Kuciak avait travaillé.

L'accusation fait appel

Le double meurtre avait provoqué une vague de manifestations qui ont chassé de son poste le Premier ministre social-démocrate Robert Fico et ouvert la voie à la victoire électorale du parti anticorruption OLaNO d'Igor Matovic en février dernier.

Marian Kocner a plaidé non coupable. Son procès doit reprendre en avril.

Miroslav Marcek a été condamné aussi à verser 140'000 euros aux parents de Kuciak et 70'000 euros à la famille de sa fiancée. L'accusation, qui avait demandé pour lui 25 ans de réclusion, a fait appel et la sentence finale appartiendra à la Cour Suprême.

ats, afp

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