Sommet "historique" de femmes ministres des affaires étrangères
Une quinzaine de femmes ministres des affaires étrangères se sont réunies vendredi et samedi à Montréal, au Canada, pour un premier sommet "historique". Elles ont promis de se retrouver pour faire prévaloir une "perspective féminine" dans la politique internationale.
"Nous n'avons pas discuté de questions sur les femmes (...) mais nous avons discuté de questions qui sont notre quotidien, de la Syrie à l'Ukraine au Nicaragua à la prévention des conflits ou au développement durable", a souligné Federica Mogherini, représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères, à l'origine de ce sommet qu'elle coprésidait avec la chef de la diplomatie canadienne Chrystia Freeland.
Les ministres partageront le fruit de leur réflexion la semaine prochaine lors de réunions ministérielles dans le cadre de la 73e assemblée générale de l'ONU à New York, selon Mme Mogherini.
Une graine plantée
La quinzaine de femmes chefs de leur diplomatie - soit la moitié des femmes ministres des affaires étrangères que compte la planète - sont convenues de se revoir régulièrement, de façon informelle, au plus tard dans un an, a expliqué Mme Mogherini. "Nous avons planté une graine qui, je pense, va devenir une plante produisant de belles fleurs", a prédit la responsable européenne.
"Il ne s'agit pas de créer un ghetto rose, bien au contraire", a insisté Mme Freeland. "Il s'agit de souligner l'importance et le rôle et les droits des femmes et des filles dans le monde. Il s'agit de parler de la façon dont les femmes en position de pouvoir peuvent s'impliquer particulièrement dans la défense de ces droits".
Outre Mmes Freeland et Mogherini, la conférence a réuni les ministres d'Afrique du Sud, d'Andorre, de la Bulgarie, du Costa Rica, de Croatie, du Ghana, du Guatemala, d'Indonésie, du Kenya, de Namibie, de Norvège, du Panama, de Sainte-Lucie et de Suède.
ats, afp