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Statu quo, avec quatre renforts étrangers par équipe

Le CP Berne de Marc Lüthi n'a pas été suivi sur la question des renforts étrangers © KEYSTONE/LUKAS LEHMANN
Le CP Berne de Marc Lüthi n'a pas été suivi sur la question des renforts étrangers © KEYSTONE/LUKAS LEHMANN


Publié le 14.11.2018


Réunis en Assemblée générale, les clubs de National League ont opté pour le statu quo concernant le nombre de joueurs étrangers.

Les équipes de l'élite pourront donc toujours aligner au maximum quatre renforts ne possédant pas de licence suisse la saison prochaine. Les douze clubs de National League ont refusé nettement (par neuf voix contre trois) la motion déposée par le CP Berne et Genève-Servette, qui souhaitaient faire passer le nombre de renforts étrangers pouvant figurer sur une feuille de match à six. Seuls Davos et Lausanne semblaient aussi susceptibles d'approuver une réforme dont le GSHC n'a finalement pas voulue! L'été dernier, un vote consultatif n'avait déjà pas obtenu de majorité.

"Les discussions se sont déroulées de manière relativement calme, alors que l'émotion était grande dans les médias à ce sujet ces derniers jours", a expliqué le directeur de la NL Denis Vaucher. "Nous sommes parvenus plutôt rapidement à prendre une décision", a-t-il assuré, conscient que le thème du nombre de renforts étrangers pourrait ressurgir à tout moment dans la discussion.

La règle des quatre étrangers est en vigueur en 1re division depuis 2007. Auparavant, les clubs de LNA avaient pu aligner cinq renforts pendant deux saisons successives, avec pour conséquence le manque d'impact offensif des Suisses: seuls deux joueurs à licence helvétique figuraient ainsi parmi les vingt meilleurs compteurs du championnat 2006/2007. Huit Suisses font partie du top 20 des compteurs de la saison 2018/2019.

Patron du CP Berne, Marc Lüthi était forcément déçu, même s'il s'attendait à une telle issue. "Le conservatisme a prévalu", a-t-il regretté. "Il est dommage que nous n'étions pas prêts à prendre ce risque. Mais cela a valu la peine de discuter de cela. De nouvelles propositions ont été faites. Car une chose est certaine: l'explosion des coûts ne peut pas continuer", a clamé le CEO des Ours.

D'autres alternatives

Les représentants des autres clubs partagent d'ailleurs son avis sur ce dernier point. Les salaires des joueurs suisses ont augmenté d'environ 50% au cours de la dernière décennie. Une augmentation du nombre de renforts étrangers aurait augmenté l'offre, réduit la demande et diminué drastiquement la valeur des joueurs de troisième ou de quatrième lignes.

Un tel scenario n'était pas envisageable pour la majorité des clubs, qui doivent trouver d'autres alternatives pour réduire leurs dépenses. Les premières discussions ont été menées dès la fin de l'assemblée, et plusieurs pistes ont été évoquées: passage de 22 à 20 joueurs inscrits sur la feuille de match, restrictions pour les transferts des joueurs de moins de 24 ans, instauration d'un plafond salarial... Le débat promet d'être à nouveau animé.

ats

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