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Stefan Küng: "Je veux décrocher mon premier titre"

Stefan Kueng aimerait bien fêter un premier titre de champion de Suisse sur la course en ligne. © KEYSTONE/EPA AFP POOL/KENZO TRIBOUILLARD / POOL
Stefan Kueng aimerait bien fêter un premier titre de champion de Suisse sur la course en ligne. © KEYSTONE/EPA AFP POOL/KENZO TRIBOUILLARD / POOL


Publié le 29.10.2020


Le canton de Thurgovie accueillera ce samedi les Championnats de Suisse sur route. Grand favori, Stefan Küng aura l'avantage d'évoluer sur ses routes pour tenter de glaner un premier titre.

Stefan Küng a vécu une saison très prolifique. En particulier dans sa discipline préférée, le contre-la-montre. Le rouleur de l'équipe Groupama-FdJ a décroché le titre européen de la spécialité et a remporté la médaille de bronze aux Championnats du monde à Imola.

Avant de partir en vacances, le Thurgovien aura peut-être l'occasion de fêter un premier titre sur la course en ligne à Märwil. Il s'est confié à Keystone-ATS avant sa dernière échéance de la saison.

- Stefan Küng, vous aurez l'occasion samedi d'être sacré champion de Suisse pratiquement sur votre pas-de-porte. Cela paraît tentant ?

- Oui, la victoire est bien mon objectif. Aux Championnats de Suisse, seul le maillot compte. Dans le contre-la-montre, j'ai décroché le titre quatre fois de suite. Sur la course en ligne, je suis déjà monté sur le podium, mais la victoire m'a toujours échappé. La course est très difficile à remporter, d'autant plus quand on est favori.

- Pourtant, personne ne pourra vous prendre l'avantage de jouer à domicile ?

- Oui, je connais le tracé vraiment bien. A l'âge de 10 ans, j'avais fêté ma première victoire à l'occasion de ma deuxième course sur le même circuit. Je peux encore bien me rappeler comment j'avais attaqué dans la dernière montée. C'était pour moi comme monter l'Alpe-d'Huez. Et si je dois passer cette côte aujourd'hui, je repense toujours à la comparaison.

- Vous avez disputé plusieurs Championnats du monde ou des grandes classiques comme Paris - Roubaix. Pourtant vous persistez à dire qu'il est encore plus difficile de s'imposer dans le Championnat de Suisse. Expliquez-nous votre pensée ?

- Les dépenses physiques sont certainement moins extrêmes que dans les grandes courses d'un jour. Mais c'est vraiment très tactique à courir et il n'en sera pas autrement samedi. Il est très difficile de faire la différence physiquement. Avec Stefan Bissegger et Simon Pellaud, il y aura du beau monde au départ. Ce ne sera pas facile de les battre. Je pourrai compter sur trois coéquipiers de marque, ça pourrait aider. Il faut absolument choisir le moment juste pour attaquer. Et aussi avoir un peu de réussite.

- Le cyclisme a vécu une saison spéciale en raison de la pandémie de coronavirus. Comment jugez-vous ces dernières semaines après le deuxième départ en août ?

- Les trois derniers mois furent très intensifs. C'était coup pour coup. Un point culminant suivait l'autre. Je n'avais plus le temps à consacrer à l'entraînement ces dernières semaines. On devait se concentrer sur la récupération active et la préparation des courses entre chaque rendez-vous. J'ai réussi à tenir haut la motivation. Les bons résultats m'y ont sûrement aidé.

- Vous avez atteint des objectifs élevés ?

- Ce fut pour une saison très prolifique, peut-être même la plus prolifique de ma carrière. Depuis le confinement, j'ai pu évoluer sur un niveau haut et constant. Dans les classiques ou dans le contre-la-montre, j'ai prouvé que j'appartenais à l'élite mondiale. J'ai pu livrer les performances que je m'étais fixées. Cela m'a donné beaucoup d'assurance et de confiance pour le futur. D'autre part, je me sens très bien dans mon équipe. C'est pourquoi, j'ai prolongé de trois ans mon contrat avec Groupama.

- D'un point de vue suisse, ce fut une saison assez réjouissante. Comment estimez-vous les performances d'un Marc Hirschi ?

- Marc a connu une année énorme. Ca me réjouit pour lui. Ca fait plaisir de voir des jeunes pousser à la porte. Cela fait aussi grimper l'intérêt porté au sport cycliste en Suisse. Après le retrait de Fabian Cancellara, il y avait un grand trou, qu'il aurait été utopique de ma part de croire pouvoir remplir lors de mes premières saisons chez les pros.

ats

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